La course à la présidence en Tunisie s’annonce particulièrement disputée cette année, avec près d’une centaine de candidats en lice, dont le Président sortant, Kaïs Saïed. Le dépôt des dossiers de candidature, qui a débuté le 29 juillet, se poursuivra jusqu’au 6 août, nécessitant une démarche rigoureuse auprès de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à Tunis.

Pour être éligible, chaque candidat doit obtenir l’un des trois types de parrainage suivants : celui de 10 parlementaires, celui de 40 présidents élus de collectivités locales, ou celui de 10 000 électeurs inscrits au registre électoral répartis sur 10 circonscriptions, comportant au moins 500 électeurs chacune. Cette procédure vise à garantir la légitimité et le soutien populaire des candidats.

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Cependant, certains candidats ont déjà été écartés dès le début du processus. Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al Joumhouri, en prison depuis février 2023 dans le cadre d’une affaire de complot contre la sûreté de l’État, a dû abandonner sa candidature. Faute de pouvoir se procurer un formulaire pour récolter les 10 000 parrainages nécessaires, il a annoncé son retrait de la course présidentielle.

Un autre potentiel candidat et opposant, l’homme politique Lotfi Mraihi, a été condamné le 18 juillet à huit mois de prison pour fraude électorale lors de la présidentielle de 2019. Cette condamnation est accompagnée d’une interdiction à vie de se présenter à de futures élections, éliminant ainsi toute chance de participation cette année.

L’élection se tiendra le 6 octobre, un rendez-vous crucial pour la démocratie tunisienne, marquant un moment de décision pour l’avenir politique du pays. Les Tunisiens sont appelés à choisir leur prochain leader parmi un éventail varié de candidats, chacun apportant des visions et des promesses pour le développement et la stabilité du pays. Les résultats de cette élection détermineront la direction que prendra la Tunisie dans les années à venir.