Le Mali et le Niger ont officiellement demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’ouvrir une enquête sur le soutien présumé de Kiev aux groupes terroristes opérant dans le nord du Mali. Cette demande a été confirmée par Fousseynou Ouattara, membre du Parlement de transition malien, dans une déclaration à Sputnik.

Accusations de Soutien au Terrorisme

Fousseynou Ouattara a exprimé des accusations sévères contre l’Ukraine, affirmant que le pays agit en tant qu’instrument des puissances occidentales, principalement les États-Unis. Selon lui, l’Ukraine seule ne serait pas capable de telles actions. « Depuis plusieurs années, l’Ukraine est instrumentalisée par les Occidentaux, Américains en tête. L’Ukraine est devenu un pantin entre les mains des Occidentaux. »

Lire aussi :Qui est Yahya Sinouar, le nouveau chef politique du Hamas ?

Motifs Derrière l’Implication Ukrainienne

Ouattara identifie deux raisons principales pour l’implication de Kiev et de ses sponsors sur le sol africain :

1. Déstabilisation du Régime Malien : Pour les commanditaires présumés, principalement la France et les États-Unis, il s’agirait d’une stratégie visant à déstabiliser le régime en place au Mali. Cette déstabilisation pourrait servir à maintenir une influence occidentale dans la région.

2. Revanche Contre les Forces de Wagner : Pour l’Ukraine, il s’agirait de démontrer sa capacité à se venger des forces de Wagner, qui ont été actives dans plusieurs zones de conflit en Afrique, notamment au Mali. Cependant, Ouattara doute de la capacité réelle de l’Ukraine à mener de telles opérations de manière indépendante.

Les accusations contre l’Ukraine et ses alliés occidentaux surviennent dans un contexte de tensions croissantes au Sahel, où les groupes terroristes continuent de menacer la stabilité régionale. Le Mali et le Niger, membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (CAES), ont récemment rompu leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, marquant ainsi une solidarité stratégique contre ce qu’ils perçoivent comme une ingérence étrangère néfaste.

La demande d’une enquête par le Conseil de sécurité de l’ONU met en lumière les complexités géopolitiques et les alliances changeantes dans la région. Si l’ONU accepte de mener une enquête, les résultats pourraient avoir des implications significatives pour les relations internationales et la lutte contre le terrorisme au Sahel.

L’issue de cette situation reste à surveiller de près, alors que les tensions continuent de monter et que les acteurs régionaux cherchent à protéger leur souveraineté et leur stabilité contre des influences extérieures perçues.