Le tribunal d’Abidjan-Plateau a condamné Soumahoro Kando, ancien collaborateur de Guillaume Soro, à 36 mois d’emprisonnement, dont 24 mois fermes, pour maintien illégal d’un parti politique dissous et atteinte à l’ordre public. Cette condamnation est la deuxième en l’espace d’une semaine visant un proche de l’ancien Premier ministre ivoirien.
Kando, président d’honneur du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS), dissout en 2021 par la justice ivoirienne, a été accusé d’avoir agi pour le compte du GPS lors d’une conférence de presse organisée par l’opposition le 9 août 2024. Lors de cet événement, Kando a signé une déclaration appelant à des réformes électorales en vue de l’élection présidentielle de 2025, ce qui a entraîné des poursuites judiciaires.
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Le tribunal a estimé que Kando avait violé la décision de dissolution du GPS, une mesure civile qui, selon le procureur de la République, n’est pas suspensive malgré le pourvoi en cassation du mouvement. Le procureur a demandé une peine de 36 mois d’emprisonnement ferme, arguant que GPS, bien qu’établi en tant qu’association, visait la conquête du pouvoir et devait donc être traité comme une entité politique.
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Commandez MaintenantLe juge-président a également rejeté l’argument de la défense selon lequel le tribunal correctionnel n’était pas compétent, soulignant que la procédure de flagrant délit permettait au tribunal de juger l’affaire. Il a en outre affirmé que maintenir en vie une organisation dissoute constituait une infraction en vertu du droit ivoirien.
Cette condamnation intervient peu après celle de Mamadou Traoré, un autre cadre du GPS, qui a écopé de deux ans de prison ferme pour des posts critiquant le gouvernement sur Facebook. Ces condamnations s’inscrivent dans un contexte politique tendu à l’approche des élections de 2025 en Côte d’Ivoire.