La Libye est à nouveau en proie à une crise majeure. Le lundi 27 août 2024, les autorités de l’Est du pays, sous l’influence du maréchal Khalifa Haftar, ont ordonné l’arrêt total de la production et des exportations de pétrole. Cette décision accentue le conflit entre le gouvernement de l’Est, basé à Benghazi, et le Gouvernement d’union nationale (GUN) de Tripoli, reconnu par l’ONU. Le différend porte sur le contrôle de la Banque centrale de Libye (BCL), située à Tripoli, qui gère les revenus pétroliers du pays.
Le gouvernement de l’Est a décrété la fermeture de tous les gisements et terminaux pétroliers situés principalement dans les régions sous son contrôle. Cette mesure survient en réponse à l’incursion d’une commission, proche du GUN, dans les locaux de la Banque centrale. L’objectif de cette commission, nommée par le Conseil présidentiel, serait de prendre le contrôle de la BCL, une action jugée « illégale » par les autorités de l’Est.
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Les blocages de sites pétroliers ne sont pas nouveaux en Libye, mais cette fois-ci, l’enjeu est le contrôle de la manne pétrolière, essentielle à l’économie du pays. Le secteur pétrolier, qui avait récemment connu une reprise avec une production atteignant 1,2 million de barils par jour, est de nouveau paralysé, menaçant la stabilité économique du pays. Avant la révolution de 2011, la Libye produisait entre 1,5 et 1,6 million de barils par jour.
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Commandez MaintenantLa Banque centrale de Libye, sous la direction de Seddiq el-Kebir depuis 2012, est au cœur de cette bataille pour le pouvoir. Critiqué pour sa gestion des revenus pétroliers, el-Kebir a suspendu les opérations de la BCL après l’incursion, perturbant ainsi les transactions financières à l’échelle nationale et internationale.
Ce nouvel épisode de tensions entre l’Est et l’Ouest du pays illustre la fragilité politique de la Libye, toujours déchirée par des rivalités internes depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.