Les personnes LGBTQIA+ en Côte d’Ivoire sont actuellement confrontées à une vague de harcèlement sur les réseaux sociaux, déclenchée par des accusations portées contre un groupe d’homosexuels à la suite de la mort d’un jeune homme. Cette campagne, initiée par des internautes se déclarant opposés à la présence de la communauté LGBTQIA+ dans le pays, s’est intensifiée, transformant les plateformes numériques en un champ de bataille où la haine et l’homophobie se propagent sans retenue.
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Ces attaques surviennent dans un contexte juridique ambigu, où l’homosexualité en Côte d’Ivoire n’est ni explicitement criminalisée ni légalisée. Cette absence de législation spécifique a fait de la Côte d’Ivoire un refuge pour certains membres de la communauté LGBTQIA+ de la région. Cependant, cette tolérance tacite est aujourd’hui remise en question par des groupes de citoyens qui s’organisent pour « restaurer l’image » de leur pays, en s’en prenant violemment à ceux qu’ils considèrent comme responsables de la « décadence morale. »
Des figures publiques locales ont également pris position contre la communauté LGBTQIA+, amplifiant ainsi la portée de cette campagne. Des personnalités comme Hayek Hassan et Zagba Le Requin ont exprimé des opinions virulentes, appelant à l’exclusion des personnes LGBTQIA+ de l’espace public. Ces discours, bien qu’ils ne reposent sur aucune base légale, contribuent à créer un climat d’insécurité et de peur pour les personnes concernées.
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Commandez MaintenantLes juristes et militants des droits humains, tels que Fréjus Attindoglo, mettent en garde contre les dangers de cette justice populaire. Ils rappellent que, même en l’absence de lois spécifiques contre l’homosexualité, les violences physiques et les incitations à la haine sont punissables par la loi ivoirienne. Les autorités sont appelées à intervenir pour protéger les droits de toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle.
Dans un contexte où plusieurs pays africains continuent de criminaliser sévèrement l’homosexualité, la situation en Côte d’Ivoire met en lumière les défis auxquels la communauté LGBTQIA+ est confrontée, même dans des environnements légaux apparemment plus tolérants. Les menaces et violences récentes rappellent que la lutte pour les droits humains reste un combat ardu sur le continent.