Lors d’une conférence de presse à Dakar, le député sénégalais Guy Marius Sagna a pris la parole après son agression survenue à Lomé, au Togo, le 29 septembre dernier. Sa déclaration a été marquée par des phrases percutantes, dont l’une retentit particulièrement : « Dès que vous parlez du Président Faure Gnassingbé, vous disparaissez mystérieusement de la surface de la terre africaine. »
Sagna a dénoncé la situation des Togolais, soulignant que son agression n’était qu’une illustration des violations des droits des citoyens au Togo. « Ce dont j’ai été victime, en même temps que 19 autres Togolais, c’est l’ordinaire des citoyens togolais. Ils sont bastonnés tous les jours, leur droit piétiné, leur liberté écrasée. » Il a exprimé son indignation face à un climat de peur qui empêche les critiques à l’égard du régime en place.
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Le député a également évoqué un incident tragique impliquant un imam togolais, qui a été emprisonné après avoir conseillé à ses fidèles de s’inspirer du Sénégal. Sagna a précisé : « C’est dramatique, c’est tragique, c’est le quotidien de nos frères et sœurs du Togo. »
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Sagna a affirmé que sa préoccupation allait au-delà de son propre bien-être. « Ma santé ne m’intéresse pas. C’est la santé du peuple togolais qui m’intéresse. » En dénonçant les conditions de vie des Togolais qui osent s’exprimer, il a décrit une réalité où l’exil, l’emprisonnement et la torture sont monnaie courante pour ceux qui critiquent le régime.
Il a terminé son discours en remettant en question l’absurdité des pressions subies, tout en soulignant son engagement envers la liberté d’expression et les droits humains au Togo.