Trois jours après la décision du gouvernement nigérien de retirer provisoirement la nationalité de neuf proches de l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet 2023, l’ex-ministre d’État Rhissa Ag Boula a exprimé son indignation. Dans un message audio de trois minutes diffusé sur les réseaux sociaux ce dimanche 13 octobre, il a réaffirmé son attachement à sa nationalité et son pays, s’adressant indirectement au chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani.
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Rhissa Ag Boula, également reconnu comme l’un des chefs historiques des rébellions touarègues des années 1990, a rappelé son engagement pour le Niger, déclarant : « Ne vous attaquez pas aux fondements de votre pays. J’ai pris les armes en 1991 pendant six ans pour lutter contre le régime de l’époque, mais je n’ai jamais demandé à me séparer du Niger. Je suis nigérien et je resterai nigérien, quelle que soit la situation. »
La décision de déchirer sa nationalité et celle des autres personnalités, considérées comme « en fuite » par la gendarmerie, s’appuie sur un fichier récemment instauré, répertoriant des individus jugés impliqués dans des actes de terrorisme ou de trahison. Ces accusations, selon lesquelles Ag Boula et ses collègues auraient conspiré avec des puissances étrangères, font partie du climat tendu qui prévaut depuis le coup d’État.
Dans son discours, l’ancien ministre a également exprimé sa volonté de lutter pour la démocratie au Niger, affirmant : « Nous sommes nigériens et nous resterons nigériens : personne ne peut nous enlever cela. Il faut lutter pour la démocratie au Niger, mais ne jamais renier la nationalité nigérienne. »
Ag Boula a été l’initiateur d’un Conseil de résistance pour la République peu après le coup d’État, avec l’objectif de contrecarrer les actions de la junte. Il a conclu son message en promettant de « régler ses comptes avec la junte » ultérieurement, signifiant ainsi sa détermination à rester un acteur politique dans la lutte pour l’avenir du Niger.