À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, le Chef de l’État camerounais, Paul Biya, demeure silencieux quant à sa candidature, malgré les pressions croissantes de ses partisans. La dernière en date provient d’Henri Eyebe Ayissi, ministre du Domaine, du Cadastre et des Affaires foncières, qui a lancé un appel au nom de son département pour encourager Biya à se représenter. Cela soulève une question fondamentale : le président a-t-il encore des contributions à apporter au pays ?
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Alors que le débat sur sa candidature s’intensifie, les incertitudes persistent. Les partisans du président continuent de l’exhorter à poursuivre son œuvre, mais aucune annonce officielle n’a été faite. Ce qui est certain, c’est que son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), se prépare à célébrer 42 ans de Renouveau. Jean Nkuete, Secrétaire du Comité central du RDPC, a déjà adressé une circulaire aux différentes circonscriptions, annonçant des festivités pour le 6 novembre sous le thème : « Mobilisons-nous comme un seul homme derrière le président Paul Biya pour assurer la stabilité et le progrès du Cameroun autour des idéaux de paix et d’unité nationale. »
Ce climat d’incertitude fait partie intégrante de la vie politique camerounaise, où la discrétion de Paul Biya est légendaire. Alors qu’il compte plus de quarante ans à la tête de l’État, le président a su préserver le mystère autour de ses intentions. Lors de la visite d’État d’Emmanuel Macron, il avait déjà indiqué que ses projets seraient révélés « au temps opportun ». Cette stratégie de communication suscite des interrogations sur l’avenir politique de Biya et le destin du Cameroun, un pays en quête de stabilité et de clarté à l’approche d’élections.