Le gouvernement de transition burkinabè vient de frapper fort en annonçant, ce 4 novembre, la radiation du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ancien président de transition, ainsi que de quatorze autres officiers des forces armées. Les accusations sont lourdes : ces officiers auraient collaboré avec des puissances étrangères et des groupes terroristes, des actes perçus comme une trahison envers la nation.
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Cette décision, officialisée par décret, a été signée par le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et se fonde sur de graves accusations d’atteinte à la dignité militaire. En effet, les officiers sanctionnés sont suspectés d’actions d’« intelligence avec des puissances étrangères et des terroristes, dans le but de faciliter leurs activités contre le Burkina Faso ». Parmi les figures mentionnées, on retrouve le lieutenant-colonel Évrard Somda, ex-chef d’état-major de la gendarmerie, le colonel Bamouni Yves Didier, ancien responsable des opérations nationales, et le commandant Pousbila Alphonse Zorma, ancien procureur militaire. La majorité d’entre eux sont actuellement détenus pour « complot contre la sûreté de l’État ».
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Commandez MaintenantCes sanctions interviennent dans un contexte de crise sécuritaire persistante. Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir en octobre 2022 à la suite d’un coup d’État contre Damiba, semble déterminé à rétablir la stabilité. Dans une déclaration télévisée, il a réitéré son engagement à combattre fermement les menaces internes. Traoré a également encouragé la population à se mobiliser et à soutenir les forces armées dans leurs opérations militaires, intensifiées ces dernières semaines, pour neutraliser les groupes terroristes opérant dans le pays.
Avec cette radiation, le capitaine Traoré envoie un signal fort : aucune complaisance ne sera tolérée envers ceux qui trahissent la nation.