L’ancien président français Nicolas Sarkozy et onze autres personnes, dont trois anciens ministres, sont jugés à partir de ce lundi dans l’affaire du “financement libyen” de sa campagne présidentielle de 2007. Ce procès s’ouvre dans un contexte où les accusations de corruption et de financement illégal pèsent lourdement sur l’ancien chef d’État.
Les débuts de l’affaire
L’affaire a commencé peu avant la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, lorsque son fils Saïf al-Islam a affirmé avoir des preuves de versements du régime libyen à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Selon lui, il a été témoin de la livraison d’une première tranche d’argent à Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Élysée. L’enquête menée par le journal Mediapart a révélé en 2012 des documents suggérant un versement non déclaré de 50 millions d’euros pour financer illégalement la campagne de Sarkozy, alors que le montant officiel était de 20 millions d’euros.
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Accusations portées contre Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy est jugé pour plusieurs délits, notamment le “financement illégal de campagne”, le “recel de détournement de fonds publics”, la “corruption passive” et « l’association de malfaiteurs ». Il est accusé d’avoir établi un “pacte de corruption” avec Kadhafi pour obtenir un financement en échange de contreparties diplomatiques, comme la réhabilitation du dirigeant libyen sur la scène internationale.
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L’ancien président fait face à des conséquences judiciaires sévères, pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison et 375 000 euros d’amende. Ce procès marque son cinquième devant la justice et se déroule alors qu’il a déjà un casier judiciaire. En plus des accusations liées au financement libyen, Sarkozy a été condamné pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes.
Autres enquêtes en cours
Nicolas Sarkozy est également impliqué dans plusieurs autres enquêtes, y compris celles concernant les dépenses excessives lors de sa campagne présidentielle perdue en 2012 et ses activités de conseil en Russie.
Protagonistes clés
Parmi les autres personnes jugées se trouvent Ziad Takieddine, un homme d’affaires qui prétend avoir des preuves du financement libyen, Claude Guéant, qui aurait agi comme intermédiaire pour obtenir ces fonds, ainsi qu’Alexandre Djouhri et Brice Hortefeux. Éric Woerth, ancien ministre et trésorier de la campagne de 2007, est aussi mis en cause pour avoir reçu des dons anonymes.
Durée du procès
Le procès se tiendra jusqu’au 10 avril et pourrait révéler des éléments cruciaux concernant les pratiques politiques en France et les relations entre l’État français et le régime libyen. Ce sera une période décisive pour Nicolas Sarkozy, qui tentera de prouver son innocence face à ces accusations graves.