La CEDEAO mieux sans le Mali, le Niger et le Burkina Faso ?

Réunis à Accra pour une session extraordinaire, les ministres des Affaires étrangères de la CEDEAO ont confronté l’un des plus grands défis de l’histoire de l’organisation : le départ officiel du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ce séisme institutionnel, survenu alors que la CEDEAO célèbre ses 50 ans, oblige à repenser son avenir sur des bases plus solides et plus inclusives.

Pour Yusuf Maitama Tuggar, ministre nigérian des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres, cette crise est paradoxalement une opportunité : « Ce n’est pas l’issue que nous espérions. Mais nous devons transformer ce moment en opportunité de renouveau. » En d’autres termes, la rupture impose une reconstruction.

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Loin de nier la souveraineté des États sortants, Tuggar reconnaît qu’il s’agit d’un « exercice de souveraineté », tout en appelant les membres restants à ne pas se laisser détourner de l’objectif commun : l’intégration ouest-africaine. Un plan de contingence, pensé et conçu exclusivement par les institutions de la CEDEAO, couvre les domaines juridiques, institutionnels, économiques et sociaux pour assurer la continuité.

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Le président de la Commission, Dr Omar Alieu Touray, insiste sur l’importance de cette réponse 100 % ouest-africaine, soulignant l’autonomie stratégique et la nécessité d’un engagement collectif. Des mesures concrètes sont déjà sur la table, telles que la relocalisation des agences présentes dans les trois pays sortants et la réévaluation des accords de libre circulation.

À travers cette session, Accra devient le théâtre d’une affirmation de résilience régionale. Comme le résume Tuggar : « Ce moment n’est pas une fin. C’est un appel à renforcer encore nos liens. » La CEDEAO, ébranlée mais debout, semble plus déterminée que jamais à tracer une nouvelle voie pour l’intégration régionale.

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