L’Alliance des États du Sahel (AES) franchit une nouvelle étape symbolique dans sa construction institutionnelle. Le 10 mai 2025, les ministres de la Culture du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont validé l’hymne officiel de la Confédération, selon la télévision burkinabè RTB. Ce chant solennel, né d’un concours ouvert en avril, devient l’un des piliers identitaires du regroupement.
Lire aussi : RDC : Le gouvernement lance la dissolution du parti de Joseph Kabila
L’hymne a été conçu pour incarner les valeurs fondatrices de l’AES : souveraineté, solidarité, fraternité, loyauté, unité, résilience, bravoure, patriotisme et développement endogène. Le concours, lancé par le ministère burkinabè de la Communication, était ouvert à tous les ressortissants des trois pays vivant au Burkina Faso, qu’ils soient artistes individuels ou collectifs. Les participants devaient soumettre une œuvre complète : texte, partition harmonisée, enregistrement et note explicative.
Les critères de sélection étaient rigoureux : l’originalité et l’esthétique des paroles devaient s’accorder aux exigences musicales de rythme, de mélodie, d’ancrage culturel et de clarté du message, le tout dans une durée maximale de deux minutes. Ce travail artistique visait à forger un symbole commun pour une union en pleine affirmation de sa souveraineté.
Créée en 2023 dans le contexte de tensions croissantes avec la CEDEAO, l’AES a officialisé sa transformation en Confédération en juillet 2024. Depuis, les symboles d’unité se multiplient : drapeau, logo, passeport, et bientôt, une force conjointe. L’adoption d’un hymne vient renforcer cette dynamique de cohésion et d’autodétermination, dans une région en quête de stabilité, de reconnaissance et de voix propre sur la scène africaine et internationale.
L’AES chante désormais à l’unisson.