Le Togo accueille le sommet de l’UA sur la dette

Du 12 au 14 mai 2025, la capitale de Lomé, au Togo, devient l’épicentre d’une rencontre diplomatique à enjeux élevés en accueillant le sommet de l’UA sur la dette. Organisée sous l’égide de l’Union africaine, cette conférence majeure rassemble des dirigeants et des experts financiers de tout le continent, unis par une question urgente : comment l’Afrique peut-elle se libérer du poids écrasant de la dette ?

Les enjeux sont immenses. Alors que la crise de la dette s’intensifie sur le continent, l’UA souhaite élaborer une stratégie commune face aux créanciers internationaux. Ce sommet pourrait marquer un tournant, non seulement dans la manière dont les pays africains négocient leur dette, mais aussi dans la façon dont ils redéfinissent leur place dans le système financier mondial.

Un continent en crise : les chiffres parlent d’eux-mêmes

Lire aussi: Urgent/ Homosexualité : Le Bénin approuve deux recommandations de l’ONU

Selon des données récentes du FMI et de la Banque mondiale, 25 pays africains sont actuellement aux prises avec le surendettement ou sont sur le point de l’être. Ce chiffre est plus du double de celui d’il y a dix ans, une hausse spectaculaire largement alimentée par les répercussions économiques de la pandémie de Covid-19.

Plus alarmant encore, la dette extérieure de l’Afrique a quintuplé entre 2010 et 2020. Avec la hausse des taux d’intérêt mondiaux et le durcissement des conditions de crédit, les gouvernements africains se retrouvent dans une situation d’étranglement. Nombre d’entre eux dépensent désormais davantage pour le remboursement de la dette que pour des services essentiels comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

Pin it on Pinterest
1746705529324

Appels à la réforme au sommet de l’UA sur la dette

Ce sommet n’est pas seulement une question de chiffres : il est question de pouvoir, d’équité et de représentation. Depuis des années, les dirigeants africains expriment leurs inquiétudes quant à la gouvernance du FMI et de la Banque mondiale. Au cœur du débat se trouve un déséquilibre profondément ancré : les pays en développement, notamment africains, n’ont guère leur mot à dire sur le fonctionnement de ces institutions ni sur la détermination des conditions de prêt.

Le sommet de l’UA sur la dette à Lomé vise à changer cette donne. En harmonisant leurs positions, les pays africains espèrent présenter un front uni pour promouvoir des réformes structurelles du système financier international, qui refléteraient leur importance économique croissante et leurs défis de développement spécifiques.

Voici la section des commentaires :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

t