Le gouvernement nigérien a décidé, lors du Conseil des ministres du 16 mai 2025, de retirer les avantages fiscaux et douaniers initialement accordés aux sociétés Dangote Cement Niger SA et Kao Cement SAS. Ces deux entreprises, bénéficiaires du Code des investissements, sont accusées de ne pas avoir respecté leurs engagements contractuels en matière d’investissements et de création d’emplois.
Agréées en 2018 et 2020, les sociétés s’étaient engagées à investir respectivement plus de 179 et 159 milliards de FCFA dans la région de Tahoua, en construisant des cimenteries à Keita et Kao, et à générer des centaines d’emplois permanents. Toutefois, selon le communiqué officiel, « ces entreprises n’ont pas rempli leurs obligations malgré des mises en demeure et le délai réglementaire accordé ».
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Le gouvernement a donc décidé non seulement de mettre fin aux exonérations fiscales et douanières, mais aussi d’exiger le remboursement des avantages indûment perçus. Cette décision s’inscrit dans une volonté affichée de rigueur dans l’application du Code des investissements, afin d’éviter les projets spéculatifs ou non réalisés.
Dangote Cement Niger SA est une filiale du géant nigérian Dangote Cement Plc, dirigé par le milliardaire Aliko Dangote. De son côté, Kao Cement SAS résulte d’un partenariat entre des investisseurs privés mauritaniens et nigériens.
Cette mesure marque un tournant dans la politique économique du Niger, où les autorités semblent déterminées à réévaluer la pertinence et la crédibilité des investissements privés, en particulier dans les secteurs clés. Elle envoie également un signal fort aux autres opérateurs : seuls les engagements tenus ouvriront la voie à des avantages incitatifs.