La nuit du 20 au 21 mai 2025 a viré au cauchemar pour les habitants de Mossikro Banco Nord, plus précisément du secteur de Nematoulaye à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Suite à de fortes pluies, un glissement de terrain tragique a balayé la colline, enseveli sous la boue et les débris.
Le bilan provisoire est déchirant : six morts et sept blessés graves, selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM). Les blessés ont été transportés d’urgence au CHU de Yopougon, tandis que les opérations de secours se poursuivent à la recherche d’éventuels survivants encore coincés sous la boue.
Un rappel brutal des dangers des zones à haut risque en Côte d’Ivoire
Cette tragédie met une fois de plus en évidence la vulnérabilité des quartiers à haut risque d’Abidjan pendant la saison des pluies. Mossikro, comme de nombreuses zones densément peuplées construites sur un terrain précaire, devient extrêmement dangereux dès que le ciel s’ouvre.
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Les autorités avaient auparavant recommandé aux habitants des zones inondables ou exposées à l’érosion de se reloger temporairement pendant la saison des pluies. Malheureusement, ces avertissements restent souvent lettre morte en raison de la pauvreté, du manque de solutions de relogement ou du scepticisme, avec des conséquences dévastatrices.
Deuil national et réaction du gouvernement
Au lendemain de cette catastrophe, la ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a publié un message émouvant :
« C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris en milieu de matinée les premiers dégâts causés par les pluies de la nuit dernière à Abidjan. Un glissement de terrain a touché trois maisons à Mossikro Banco Nord, à Nematoulaye, faisant plusieurs victimes. Nous présentons nos condoléances aux familles endeuillées et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.»
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Elle a également exhorté les habitants des zones à risque à se tenir informés, à écouter les alertes et à évacuer si nécessaire. Le message est clair : n’attendez pas la prochaine tragédie pour agir.
Cette catastrophe n’est pas un cas isolé. Cela survient quelques semaines seulement après l’activation du plan national de gestion des pluies par le Premier ministre Robert Beugré Mambé, le 29 avril 2025. Ce plan a été conçu précisément pour anticiper ce type d’urgences météorologiques. « La pluie est impitoyable. Nous devons être vigilants », a averti le Premier ministre.
De nombreux ministères ont depuis été mobilisés, notamment ceux en charge de la Sécurité, de l’Habitat, de l’Urbanisme, de l’Assainissement et de l’Entretien routier, afin de limiter le coût humain et matériel de la saison des pluies.