Tanzanie : Le réseau social X interdit

La Tanzanie a été plongée dans une tourmente numérique mercredi après que le gouvernement a pris la mesure radicale de bloquer l’accès au réseau social X (anciennement Twitter). Cette décision fait suite à une vague de cyberattaques alarmantes qui ont ciblé plusieurs comptes importants, notamment ceux d’institutions gouvernementales.

L’un des incidents les plus inquiétants est survenu sur un compte ministériel, où des pirates ont annoncé à tort la mort de la présidente Samia Suluhu Hassan. Cette fausse information choquante a semé la confusion et l’inquiétude dans tout le pays. Peu après, le compte officiel du réseau social de la police a été inondé d’un étrange mélange de fausses informations, de propagande politique et même de contenu pornographique.

Réaction de la police : « Nous traquons les coupables »

La police tanzanienne n’a pas perdu de temps. Dans un communiqué officiel, elle a été claire : les responsables de ce chaos numérique seront retrouvés. « Nous recherchons ceux qui diffusent de fausses informations », a-t-elle déclaré, alors que les enquêtes s’intensifient.

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Pour ajouter au chaos, le compte d’Airtel Tanzania, l’un des principaux opérateurs de télécommunications du pays, a également été compromis lors de la vague de cyberattaques. Bien qu’aucune violation de données internes n’ait été confirmée, l’incident met en évidence la vulnérabilité des plateformes d’entreprises, même les plus importantes, dans le cyberespace tanzanien.

Le gouvernement minimise l’ampleur de l’attaque sur X et appelle au calme

Malgré les perturbations et la panique généralisées sur les réseaux sociaux, le porte-parole du gouvernement, Gerson Msigwa, a cherché à rassurer la population. Qualifiant les cyberattaques d’« incident mineur », il a insisté sur le fait que l’infrastructure numérique tanzanienne reste sécurisée.

« Je vous assure que la Tanzanie est en sécurité et que nous retrouverons les responsables », a déclaré M. Msigwa. Il a exhorté les Tanzaniens à ne pas paniquer et à éviter de diffuser des informations non vérifiées.

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Mercredi, la plateforme X restait bloquée pour les utilisateurs n’utilisant pas de réseaux privés virtuels (VPN). Cependant, l’utilisation non autorisée de VPN dans le pays risque désormais des sanctions et des amendes, ajoutant une tension supplémentaire à une situation déjà instable.

Cette cyberattaque n’aurait pas pu survenir à un moment plus sensible. À l’approche des élections générales d’octobre, de nombreux Tanzaniens craignent une répression de plus en plus autoritaire de la liberté d’expression. X, en particulier, est une plateforme populaire pour les politiciens, les militants et les citoyens qui souhaitent exprimer leur désaccord et débattre des actions du gouvernement.

Les critiques affirment que l’administration actuelle utilise des outils juridiques et des restrictions d’accès à Internet pour museler l’opposition et empêcher la mobilisation numérique.

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