Alors que le monde sort difficilement de la pandémie de COVID-19, une autre maladie, bien que moins répandue, suscite l’inquiétude des autorités sanitaires internationales : le Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe. Cette pathologie virale, réémergente dans certaines régions, mérite une attention particulière. Voici cinq éléments essentiels pour mieux comprendre cette maladie.
1. Qu’est-ce que le Mpox ?
Mpox est une maladie virale rare causée par le virus du monkeypox, un orthopoxvirus appartenant à la même famille que le virus de la variole. Identifié pour la première fois chez des singes de laboratoire en 1958, le virus a été observé pour la première fois chez l’humain en 1970, en République démocratique du Congo. Il touche principalement les zones rurales d’Afrique centrale et occidentale, mais des cas sporadiques sont apparus dans d’autres régions du monde ces dernières années, notamment en Europe et en Amérique du Nord.
Lire aussi : Santé : Deux autres cas de Mpox détectés au Togo
2. Quels sont les symptômes du Mpox ?
Les symptômes du Mpox ressemblent à ceux de la variole, bien que plus modérés. Ils apparaissent généralement 5 à 21 jours après l’exposition. Ils incluent :
Fièvre soudaine
Fatigue intense
Douleurs musculaires
Ganglions lymphatiques enflés (particularité du Mpox)
Éruptions cutanées évoluant en cloques, puis en croûtes, souvent localisées sur le visage, les paumes, les plantes des pieds et la région génitale
L’évolution est en général bénigne, mais certaines formes peuvent être graves, surtout chez les enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes.
3. Comment se transmet-il ?
Le virus se transmet par contact direct avec les lésions cutanées, les fluides corporels d’une personne infectée ou avec des objets contaminés (vêtements, draps). Une transmission par voie respiratoire est également possible lors de contacts étroits et prolongés.
Contrairement à la variole humaine éradiquée en 1980, le Mpox n’est pas aussi contagieux. Toutefois, des foyers épidémiques sont survenus dans des contextes communautaires, poussant l’OMS à déclarer l’épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale en 2022.
4. Existe-t-il un traitement ou un vaccin ?
Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique contre le Mpox. La prise en charge repose sur le soulagement des symptômes, l’hydratation, et la prévention des infections secondaires.
Toutefois, des vaccins développés contre la variole, comme le vaccin MVA-BN (Imvanex en Europe, Jynneos aux États-Unis), ont montré une certaine efficacité contre le Mpox. Ces vaccins sont utilisés de manière ciblée, notamment pour protéger les personnes à risque élevé d’exposition (personnel soignant, contacts proches de cas confirmés).
5. Pourquoi faut-il s’en préoccuper ?
Même si le Mpox reste pour l’instant une maladie peu fréquente, la recrudescence des cas en dehors de l’Afrique et la possibilité d’une transmission communautaire inquiètent les experts. Les mutations du virus, les déplacements humains accrus et la diminution de l’immunité collective contre les orthopoxvirus (due à l’arrêt de la vaccination antivariolique) sont autant de facteurs qui pourraient faciliter sa propagation.
La vigilance, le diagnostic précoce, l’isolement des cas et la communication claire des autorités sanitaires sont essentiels pour éviter une large diffusion de cette maladie.
Le Mpox n’est pas une nouvelle pandémie, mais il représente une alerte sanitaire importante dans un monde déjà ébranlé par les crises épidémiques. Mieux comprendre cette maladie, ses modes de transmission et les moyens de prévention est indispensable pour anticiper et contenir d’éventuelles flambées. L’éducation, la surveillance et la solidarité internationale demeurent nos meilleurs remparts contre ce type de menace.