Au Burkina Faso, le président Ibrahim Traoré a pris une décision audacieuse et largement saluée en obligeant Canal+ à proposer les chaînes de télévision nationales en clair, même aux abonnés dont les contrats ont expiré. Cette nouvelle réglementation vise à garantir l’accès universel à l’information publique, et de nombreux acteurs en Afrique de l’Ouest la qualifient de révolutionnaire.
L’annonce a suscité des vagues d’applaudissements sur les réseaux sociaux, les citoyens de Côte d’Ivoire, du Togo et du Bénin exhortant leurs propres gouvernements à prendre des mesures similaires. Pour les téléspectateurs burkinabés, cette décision est une agréable surprise, un cadeau avant Noël.
Canal+ doit désormais maintenir la gratuité des chaînes de la RTB après la fin de l’abonnement
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Le 14 février 2025, le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a signé un accord renouvelé avec Canal+, le géant français des médias dominant les services de télévision payante en Afrique francophone. Ce contrat actualisé comprend une obligation ferme : même après la fin de l’abonnement d’un utilisateur, les chaînes de télévision publiques burkinabè doivent rester accessibles et en clair.
Selon l’article 8 de l’accord :
« Canal+ s’engage désormais à diffuser gratuitement toutes les chaînes publiques nationales (RTB) à tous ses abonnés au Burkina Faso, même après la fin de leur abonnement.»
Un droit à l’information pour tous les citoyens
Le CSC a souligné que cette réglementation garantit le droit des citoyens à l’information, un droit crucial dans le contexte social et politique actuel.
« Il s’agit de garantir aux citoyens burkinabè leur droit à l’information », a déclaré le CSC.
« Nous sommes convaincus que Canal+ agira rapidement pour mettre en œuvre les mesures techniques nécessaires dans l’intérêt des consommateurs. »
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Il ne s’agit pas seulement de télévision : il s’agit de donner les moyens à la population de rester informée et informée, surtout en période difficile.
Une leçon pour l’Afrique de l’Ouest ?
Cette initiative audacieuse du gouvernement de transition du capitaine Traoré est saluée dans toute l’Afrique francophone. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes exhortent les autres gouvernements, notamment ceux de Côte d’Ivoire, du Togo et du Bénin, à suivre son exemple. Le sentiment est clair : si le Burkina peut tenir tête à la chaîne pour défendre l’intérêt général, pourquoi pas les autres ?
Bien que la chaîne française n’ait pas encore fait de déclaration publique sur la mise en œuvre technique, la balle est dans son camp. Pour l’instant, la position ferme du gouvernement burkinabé crée un précédent important dans la région, démontrant que les multinationales des médias doivent également servir l’intérêt général, et pas seulement le profit.