Nigéria : Le FBI arrête la « reine de la technologie », Sapphire Egemasi

Une importante affaire de cybercriminalité a secoué le monde de la technologie et des startups : Sapphire Egemasi, une programmeuse nigériane connue en ligne sous le nom de « reine de la technologie » (tech queen), a été arrêtée par le FBI à New York pour son rôle présumé dans une fraude sophistiquée visant des agences gouvernementales américaines.

Egemasi, qui cultivait une présence en ligne prestigieuse et revendiquait des liens avec des géants mondiaux de la technologie, a été placée en garde à vue vers le 10 avril 2025 dans le Bronx, à New York, avec plusieurs complices présumés, dont Samuel Kwadwo Osei, un ressortissant ghanéen soupçonné d’avoir dirigé l’opération.

Le FBI découvre un réseau de fraude complexe

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Ces arrestations font suite à un acte d’accusation devant un grand jury fédéral déposé en 2024, qui inculpe les suspects de multiples chefs d’accusation de fraude sur Internet et de blanchiment d’argent. Selon les enquêteurs du FBI, la fraude a eu lieu entre septembre 2021 et février 2023 et visait des systèmes gouvernementaux et des institutions financières.

Egemasi est accusé d’avoir été le cerveau technologique de l’entreprise criminelle, présumé responsable de la conception de sites web gouvernementaux usurpés pour capturer des données de connexion sensibles. Ces faux portails imitaient fidèlement les domaines du gouvernement américain et étaient utilisés pour accéder sans autorisation à des systèmes confidentiels.

Une fois les identifiants volés, le groupe aurait détourné des millions de dollars vers des comptes qu’il contrôlait. Les enquêteurs pointent du doigt une transaction clé en août 2022 : 965 000 dollars ont été détournés de la ville du Kentucky vers un compte bancaire de la PNC. 330 000 dollars supplémentaires auraient été transférés vers un compte de la Bank of America peu après.

Une identité numérique bâtie sur des mensonges ?

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Avant son arrestation, Sapphire Egemasi gérait un profil de développeuse Devpost et entretenait une image soignée sur LinkedIn, où elle se présentait comme une jeune entrepreneuse technologique à succès. Elle affirmait avoir effectué des stages dans de grandes entreprises, dont British Petroleum, Zara et H&M ; des références aujourd’hui sous le feu des projecteurs dans le cadre d’une tentative de légitimer sa fortune.

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Ses réseaux sociaux mettaient en avant une vie de luxe, avec de fréquentes publications de vacances en Grèce, au Portugal et dans d’autres destinations haut de gamme. Les procureurs affirment désormais que ces voyages ont été financés par des profits issus de la cyberfraude, et non par un travail honnête.

Bien qu’Egemasi ait été arrêtée aux États-Unis, les autorités pensent qu’elle entretient de nombreux liens internationaux. Elle aurait été basée à Cambridge, au Royaume-Uni, avant de s’installer aux États-Unis, et aurait vécu auparavant au Ghana, où elle aurait noué des liens avec ses complices.

Son arrestation a stupéfié ses abonnés sur toutes les plateformes, car beaucoup la considéraient comme une étoile montante de la technologie et un symbole du talent nigérian dans les espaces d’innovation mondiaux.

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