Nicolas Sarkozy a été officiellement déchu de la prestigieuse Légion d’honneur, la plus haute distinction nationale française. L’annonce a été rendue publique par un décret publié le 15 juin, suite à la confirmation définitive de sa condamnation à un an de prison pour corruption dans la désormais célèbre affaire des écoutes téléphoniques.
Cette décision marque une étape sombre dans l’histoire politique française. Sarkozy est désormais le deuxième ancien chef d’État français, après le maréchal Pétain, à être déchu de la Légion d’honneur, une distinction autrefois destinée à récompenser les services rendus à la nation.
Une condamnation désormais définitive, Mais Nicolas Sarkozy n’a pas fini de se battre
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Le rejet du pourvoi de Sarkozy par la Cour de cassation en décembre 2024 a rendu sa condamnation définitive. L’ancien président avait été reconnu coupable d’avoir tenté d’obtenir des informations classifiées d’un magistrat par l’intermédiaire de son avocat.
Réagissant à cette révocation, Sarkozy a pris acte du jugement, mais a souligné que l’affaire n’était pas encore close. Son équipe juridique a formé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). « Une décision de la CEDH pourrait permettre une révision de l’affaire », a déclaré Patrice Spinosi, son avocat.
D’ici là, cependant, la décision est maintenue, tout comme le coup symbolique porté à l’héritage de Sarkozy.
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Nicolas Sarkozy n’était pas le seul concerné. Ses coaccusés dans l’affaire des écoutes téléphoniques, Gilbert Azibert et Thierry Herzog, ont également perdu leurs distinctions de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite. Leur implication dans l’affaire a entraîné des conséquences judiciaires similaires.
Les ennuis judiciaires de l’ancien président sont loin d’être terminés. Il est également sous le feu des projecteurs pour le financement présumé par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007. Une décision finale dans cette affaire explosive est attendue d’ici fin septembre 2025.