Le Cameroun est en proie à une controverse : le légendaire footballeur et actuel président de la Fecafoot, Samuel Eto’o, se retrouve au cœur d’un vaste scandale de détournement de fonds portant sur plus de 500 millions de francs CFA. L’affaire, relayée par les médias locaux et rapidement diffusée sur les réseaux sociaux, a suscité l’indignation dans tout le pays.
Eto’o, autrefois considéré comme un héros national sur le terrain, est désormais accusé d’avoir détourné des fonds destinés à l’équipe nationale de football du Cameroun vers un compte privé apparemment basé au Qatar.
Transfert suspect lié au match amical Cameroun-Russie
Au cœur du scandale se trouve un match amical qui opposera le Cameroun à la Russie le 12 octobre 2023 à Moscou. Selon des documents circulant en ligne et des informations d’Actu Cameroun, la Fédération russe de football avait accepté de sponsoriser intégralement l’événement, y compris les visas, le voyage, l’hébergement et les primes des joueurs.
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Étonnamment, la prime de participation de 348 millions de francs CFA (environ 80 % du montant contractuel) n’aurait pas été transférée sur le compte officiel de la Fecafoot, mais sur un compte bancaire personnel appartenant à Samuel Eto’o au Qatar. Cette révélation a amené les Camerounais à se demander comment une transaction aussi cruciale a pu échapper à toute surveillance institutionnelle.
Double prélèvement ? L’État a également déboursé 559 millions de francs CFA
La controverse s’intensifie avec des informations selon lesquelles la Fecafoot aurait demandé et reçu 559 millions de francs CFA supplémentaires du gouvernement camerounais pour couvrir les dépenses liées au même match amical. Cela soulève des questions majeures : si la Russie avait pris en charge tous les frais logistiques et les primes, pourquoi la fédération a-t-elle également perçu une somme aussi importante de l’État ?
Le déséquilibre financier et la double source de financement suggèrent des irrégularités plus profondes, impliquant potentiellement de fausses factures, des doublons budgétaires ou un enrichissement personnel non autorisé.
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Malgré l’indignation croissante et les questions de plus en plus nombreuses, ni la Fecafoot ni Samuel Eto’o n’ont publié de déclaration officielle concernant ces allégations. Ce silence n’a fait qu’attiser la situation, la confiance du public envers la direction de la fédération s’érodant rapidement.