Le spectre d’un conflit nucléaire secoue l’échiquier géopolitique mondial. Dans une déclaration aux allures de coup de tonnerre diplomatique, le Pakistan a averti que toute frappe nucléaire menée contre l’Iran entraînerait automatiquement une riposte atomique dirigée contre Israël. Ce message sans équivoque, révélé par la chaîne israélienne Channel 13, a également été adressé à la France, preuve que l’avertissement pakistanais dépasse les simples logiques régionales.
Islamabad a affirmé qu’en cas d’intervention militaire occidentale contre Téhéran, son armée s’alignerait immédiatement aux côtés de l’Iran pour affronter Israël. Une position inédite, tranchante, qui place le Pakistan seule puissance nucléaire du monde musulman — au centre d’un affrontement potentiellement planétaire.
Un axe anti-israélien en formation
Cette prise de position s’inscrit dans une dynamique plus large. À l’ombre des BRICS, un axe militaire et diplomatique se dessine autour de l’Iran. La Chine, la Russie, la Corée du Nord et désormais le Pakistan affichent un soutien de plus en plus explicite à Téhéran, dénonçant ce qu’ils qualifient de « terrorisme d’État israélien ». Pour ces puissances, l’époque d’un monde dominé unilatéralement par les États-Unis semble révolue.
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Des voix émergent pour affirmer que l’Iran n’est plus isolé et que « l’ordre mondial ancien vacille ». L’unipolarité serait ainsi remplacée par une logique de confrontation entre blocs, où chaque camp durcit son discours et ses alliances.
Occident : prudence affichée, soutien assumé
Face à cette montée vertigineuse des tensions, Emmanuel Macron a évoqué une possible participation française à des opérations de protection d’Israël, si la situation l’exigeait. Une position alignée sur celle de Washington, malgré les appels à la désescalade de Donald Trump, qui s’est entretenu avec Vladimir Poutine. Tout en appelant à la paix, l’ancien président américain a qualifié les frappes israéliennes sur les infrastructures nucléaires iraniennes de « réussies », confirmant sa connaissance préalable de l’opération. Un double discours qui entretient le flou entre volonté diplomatique et soutien militaire.
