L’ancien président gabonais Ali Bongo a cessé sa grève de la faim, entamée le 14 mai pour protester contre le traitement infligé à son épouse Sylvia et leur fils Noureddin, tous deux incarcérés. Cette décision de cesser de s’alimenter avait suscité l’inquiétude de son entourage, qui dénonçait une « séquestration » et des « actes de torture » à leur égard.
Ali Bongo a interrompu sa grève de la faim fin mai, juste avant la visite du président Brice Oligui Nguema en France le 28 mai. « Son entourage l’a supplié d’arrêter. Il avait perdu du poids et sa mobilité s’était dégradée », confie un proche. Après deux semaines sans s’alimenter, l’ancien président serait en bonne santé, mais un de ses anciens kinésithérapeutes a été rappelé pour lui prodiguer des soins.
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Un possible accord entre Ali Bongo et le pouvoir pourrait être à l’origine de cette décision, car quelques jours plus tard, ses deux fils Jalil et Bilal ont pu quitter le Gabon pour se rendre à Londres avec leur tante Léa. « Ils reçoivent un soutien psychologique, car ils ont été maltraités et sont traumatisés », indique-t-on dans l’entourage.
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Commandez MaintenantCependant, Ali Bongo se retrouve plus isolé que jamais, son épouse et son fils aîné restant emprisonnés. « Les vacances judiciaires commencent ce lundi. La juge d’instruction va s’absenter jusqu’au 19 août, donc rien ne va se passer dans le dossier », déplore une source proche. Pendant cette période, aucune audition ni acte judiciaire ne sera effectué. « Ils ne verront pas leurs avocats alors qu’on sait qu’ils sont très stressés et démoralisés », ajoute un proche, rappelant que malgré une lettre du ministre de la Justice, leurs avocats n’ont toujours pas le droit de leur rendre visite en prison.
L’instruction du dossier se poursuit néanmoins, avec des enquêtes de moralité et des examens de CV en cours. Bien que l’on pensait que la procédure touchait à sa fin, la juge a indiqué qu’il restait des confrontations et des auditions à réaliser. Cette situation prolongée sans résolution immédiate laisse planer une ombre sur l’état de justice et de droits humains au Gabon, augmentant l’inquiétude pour le sort de Sylvia et Noureddin Bongo.
Le contexte politique et judiciaire au Gabon reste donc tendu, avec un ancien président en convalescence et une famille encore au centre de graves accusations et d’une procédure judiciaire complexe.