La League Europa nous a offert une finale inédite ce soir à l’Aviva Stadium de Dublin. Un choc entre l’Atalanta, qui disputait sa première finale européenne, et l’invincible Bayer Leverkusen. Les hommes de Xabi Alonso avaient un léger avantage sur les bookmakers et rêvaient de remporter le deuxième titre de C3 de leur histoire, après celui de 1988 (3-3, 3 tab 2 face à l’Espanyol). Sans oublier l’envie de prolonger leur incroyable série d’invincibilité (51 matches à ce jour) et la possibilité d’un triplé historique (le Bayer jouera également la finale de la Coupe d’Allemagne).

Le Bayer Leverkusen a perdu la Ligue Europa

Mais ce soir, l’Atalanta avait une furieuse envie d’être le petit caillou dans les crampons des partenaires de Granit Xhaka. Est-ce la pression de l’événement ? En tout cas, le Bayer a complètement raté la première mi-temps, se faisant manger tout cru par ses adversaires italiens. Face au pressing intense de la Dea, les joueurs d’Alonso ont multiplié les erreurs techniques, ce qui a logiquement entraîné un grand nombre de pertes de balle.

Plus mordants et plus agressifs dans les duels, les hommes de Gian Piero Gasperini continuent d’asphyxier leurs adversaires. Et, logiquement, ils ne tardent pas à faire sauter le verrou allemand. Sur un corner dégagé par Hincapie sur la droite, Koopmeiners s’interpose sur le rebond, avant de servir Zappacosta dans l’intervalle. Le piston italien adressait alors un centre dans la surface, avant qu’Ademola Lookman ne surgisse au second poteau pour battre un Palacios endormi (1-0, 12ᵉ). Quinze minutes plus tard, c’est la même histoire.

Après une perte de balle d’Adli, Lookman servait Xhaka avant de crucifier Kovar d’une puissante frappe enroulée (2-0, 26ᵉ). L’attaquant nigérian devient ainsi le premier Africain à marquer deux fois en finale d’un grand tournoi de l’UEFA. Le pressing italien était si agressif que les joueurs du Bayer recevaient presque toujours le ballon dos au jeu. Dans ces conditions, il était difficile de développer le moindre jeu. Complètement dépassés, les Allemands auraient même pu encaisser un troisième but juste avant la pause si Kovar ne s’était pas couché sur une frappe du gauche de De Ketelaere (43ᵉ).

Le match parfait de Lookman avec l’Atalanta

À la mi-temps, Xabi Alonso choisit de faire entrer Boniface à la place de Stanisic. Sans surprise, la pression de l’Atalanta se relâchait et le Bayer pouvait enfin s’approcher plus souvent de la surface italienne. Mais seulement à l’approche, car il n’y a rien à signaler sur le plan des buts. Les nouveaux dirigeants de la Bundesliga semblaient attendre un éclair de génie de leur joueur vedette Florian Wirtz. Mais il ne s’est jamais produit. La fin du match ressemblait inévitablement à un jeu d’attaque et de défense, avec un Bayer à la possession stérile et un Dea à la recherche de la contre-attaque.

Et c’est sur l’une d’entre elles que le sort de la finale est scellé. L’inarrêtable Lookman était servi par Scamacca sur le flanc gauche, et il se jouait de Tapsoba avant de placer une frappe du gauche qui trompait Kovar dans la lucarne opposée (3-0, 75ᵉ). Un match parfait pour le Nigérian, qui offre à l’Atalanta le premier trophée européen de son histoire. Le 3-0 est aussi un magnifique coup de maître pour l’expérimenté Gasperini, dont les choix tactiques ont mis fin à l’exceptionnelle série d’invincibilité des finalistes perdants. Le Bayer Leverkusen, étouffé de bout en bout, a perdu son premier match de la saison au plus mauvais moment.

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