Bénin : Adrien Houngbédji s’en prend à Talon

La scène a frappé les esprits. Lors du Sommet de la Jeunesse Béninoise Adrien Houngbédji,83 ans, a livré un discours inattendu et percutant sur l’état actuel de la démocratie au Bénin. Devant un public attentif, l’ancien président de l’Assemblée nationale a dénoncé une dérive institutionnelle, appelant à un retour aux fondamentaux du pluralisme.

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Revenant sur les 35 ans qui ont suivi la Conférence nationale de 1990, il a exhorté les jeunes à ne pas oublier l’idéal démocratique de leurs aînés. Pour lui, cet héritage est aujourd’hui mis à mal, en particulier depuis les élections législatives de 2019, qualifiées de « wahala », en raison de l’exclusion de toute opposition. « Il n’y a pas de démocratie sans opposition », a-t-il martelé, plaidant pour une réforme électorale inclusive.

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adrien houngbedji et patrice talon

Mais c’est une phrase, plus audacieuse encore, qui a enflammé les réseaux : « Quand vous êtes prisonnier politique, le premier devoir, c’est de vous évader. » Une déclaration à la fois choc et symbolique, qui interpelle dans un pays où plusieurs figures de l’opposition sont encore détenues ou en exil.

Ce revirement surprend. En 2021, Me Houngbédji soutenait encore le président Talon. Son silence lors des grandes répressions post-électorales, notamment face à la condamnation de Joël Aïvo, reste un angle mort que certains n’oublient pas.

S’agit-il d’un réveil sincère ou d’un repositionnement tactique ? À l’approche d’échéances électorales cruciales, son discours sonne comme un avertissement. Reste à savoir si la jeunesse béninoise, qu’il semble enfin entendre, lui accordera sa confiance… ou son pardon.

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