Le climat politique béninois s’assombrit davantage autour du parti « Le Libéral », alors qu’un homme d’affaires réputé proche de son fondateur, Richard Boni Ouorou, vient d’être placé en garde à vue par la Brigade Économique et Financière. L’arrestation de cet individu, identifié officieusement sous le nom d’Achille T., marque un tournant dans une affaire de corruption aux ramifications de plus en plus profondes.
Selon des sources proches de l’enquête, Achille T jouerait un rôle central dans le financement occulte lié à la procédure de reconnaissance administrative du parti. Des soupçons pèsent sur des mouvements de fonds douteux, émis en marge des démarches officielles, faisant craindre une organisation méthodique d’actes de corruption au plus haut niveau.
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Tout a éclaté il y a quelques jours, lorsque le ministre de l’Intérieur a dénoncé publiquement une tentative d’achat d’influence au sein de son ministère. Richard Boni Ouorou, fondateur de « Le Libéral », a été arrêté dans la foulée. Il a admis avoir versé sept millions de francs CFA au Directeur des partis politiques, dans l’espoir d’accélérer la reconnaissance de son mouvement. Ce dernier reconnaît, de son côté, avoir reçu cinq millions, sur douze promis.
Le procureur spécial près la CRIET, Mario Metonou, a qualifié les faits de « corruption d’agent public », passibles de lourdes peines. Et l’enquête ne s’arrête pas là : des éléments laissent entrevoir des soupçons de blanchiment de capitaux, ce qui pourrait alourdir considérablement les charges.
L’affaire menace aujourd’hui l’existence même de « Le Libéral », désormais englué dans un scandale qui mêle argent, pouvoir et ambitions politiques compromises.