Bénin : Boni Yayi rejette la création d’un Sénat

edgard2023 • novembre 3, 2025 • MAJ novembre 3, 2025 • 2 min de lecture
A LA UNE Actualités Politique
Bénin : Boni Yayi rejette la création d’un Sénat

L’ancien président béninois, Boni Yayi, est sorti de sa retraite sanitaire pour s’opposer fermement à la proposition de loi portant révision de la Constitution, initiée par deux députés de la mouvance présidentielle. Le texte prévoit la création d’un Sénat, dont les anciens chefs d’État deviendraient membres de droit. Mais pour le leader du parti Les Démocrates, cette réforme ne vise pas à consolider la démocratie, mais à la fragiliser.

Lire aussi : Mali-Bougouni : Inauguration de la deuxième mine de lithium

Dans une déclaration ferme, Boni Yayi estime que cette initiative est « ni opportune ni légitime ». Selon lui, « la création d’un Sénat constitue une démarche antidémocratique, contraire aux principes de la séparation des pouvoirs et au bon fonctionnement des institutions ». Il dénonce également le « climat d’exclusion » dans lequel s’opère cette réforme, jugeant qu’il compromet la cohésion sociale et le débat républicain.
L’ancien chef de l’État rejette toute participation à cette nouvelle institution :

« Je ne saurais en aucun cas faire partie de cette institution ni cautionner un projet qui vise à modifier la nature même de notre régime politique. »

LES DEPUTES DE LA 9EME LEGISLATURE INSTALLES OFFICIELLEMENT 3

Boni Yayi met en garde contre une dérive institutionnelle susceptible de remettre en cause les acquis démocratiques chèrement obtenus par le peuple béninois.
En sa qualité de président du parti Les Démocrates, il appelle les 22 députés de l’opposition à rejeter la proposition de loi. Ce rappel à l’ordre intervient dans un contexte de fragilisation interne du parti, qui a perdu six de ses élus après des dissensions internes. Ces derniers, désormais proches de la majorité, ont récemment voté en faveur du rapport d’activité du président du Parlement. Leur position sur la révision constitutionnelle pourrait ainsi renforcer le camp présidentiel, au grand désarroi de Boni Yayi.