Le dimanche 10 novembre 2024 marque un tournant pour l’opposition béninoise avec la création officielle du Cadre de Concertation de l’Opposition. Cette nouvelle alliance se dresse contre le président Patrice Talon, dont le mandat devrait se conclure en 2026, et aspire à défendre la démocratie et les droits fondamentaux du peuple béninois.
Lors de cette Assemblée Générale Constitutive, plusieurs figures de l’opposition étaient présentes, notamment Expérience TEBE du Mouvement Populaire de Libération (MPL), Apollinaire Avognon de la Nouvelle Force Nationale (NFN), Antoine Vissetogbé de la Grande Solidarité Républicaine (GSR), et Daniel Edah. Nourenou Atchadé, président du groupe parlementaire LD, et Éric Houndeté, premier vice-président du parti Les Démocrates, représentant de l’ancien président Boni Yayi, ont également pris part aux débats.
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Les discours des leaders ont convergé vers un appel à la mobilisation, dénonçant les conditions de vie difficiles des Béninois et l’accaparement présumé des ressources par le gouvernement actuel. Expérience TEBE a lancé un vibrant plaidoyer pour l’unité nationale face aux « souffrances » du peuple, tandis qu’Antoine Vissetogbé a fustigé ce qu’il qualifie de « pillage des ressources publiques ».
La réforme du code électoral a aussi été pointée du doigt. Apollinaire Avognon estime que ces modifications cherchent à consolider le pouvoir en place en imposant un « parlement monocolore ». L’opposition rejette ainsi catégoriquement tout scénario d’un éventuel troisième mandat pour Patrice Talon.
Pour les leaders de cette coalition, l’heure est à la résistance. Dans un esprit de détermination, Éric Houndeté a affirmé avec conviction que « Talon partira en 2026 », traduisant l’engagement de l’opposition à protéger l’alternance démocratique au Bénin. À travers cette union, le cadre de concertation espère offrir aux Béninois un avenir plus juste et transparent.
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