Une marée humaine a envahi, ce 29 avril 2025, la place de la Nation à Ouagadougou. Des milliers de Burkinabè, pancartes à la main et chants patriotiques à la bouche, ont exprimé leur indéfectible soutien au capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition. Cette mobilisation spontanée fait suite aux propos tenus par le général américain Michael Langley, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), qui a accusé le régime burkinabè de détourner les revenus miniers au profit de sa propre survie, notamment ceux issus de la coopération avec la Chine.

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Des propos jugés mensongers et néocoloniaux par les manifestants. L’artiste Oscibi Joan a lancé un message sans ambiguïté : « Le général est un menteur. L’Amérique nous a menti trop longtemps. Cette fois, nous sommes debout pour défendre notre honneur. » Un autre manifestant, Haroun Sawadogo, a rappelé les blessures encore vives de l’assassinat de Thomas Sankara : « Ce qui est arrivé en 1987 ne se reproduira pas. Nous protégerons le capitaine Traoré, même au prix de nos vies. »

Le gouvernement burkinabè a rapidement salué cette mobilisation. Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est adressé à la foule au nom du président de la transition, appelant le peuple burkinabè à ne plus jamais « courber l’échine ». Il a affirmé la volonté du Burkina de poursuivre sa souveraineté économique et politique sans ingérence extérieure : « L’or du Burkina doit profiter aux Burkinabè. »

Dans un contexte géopolitique tendu et de rejet croissant des anciennes puissances occidentales, cette démonstration de soutien populaire conforte la légitimité du capitaine Traoré et renforce la posture anti-impérialiste de son gouvernement.