Le Président burkinabé, Ibrahim Traoré, a annulé sa visite officielle en Chine, marquant ainsi un tournant dans sa politique étrangère. Prévue pour le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin du 4 au 6 septembre, cette visite aurait été sa deuxième sortie hors du continent africain depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, après sa participation au sommet Russie-Afrique en juillet 2023.

La décision du Président Traoré intervient suite à une attaque terroriste meurtrière dans le village de Barsalogho, situé dans la région du Centre-nord du Burkina Faso. Le samedi 24 août, des assaillants ont pris d’assaut la localité, tirant sur des civils et des militaires engagés dans des travaux communautaires. Le bilan de l’attaque est lourd, avec plusieurs centaines de victimes et de nombreux blessés, évacués en urgence vers la ville de Kaya. Face à cette tragédie, Traoré a jugé prioritaire de rester sur le territoire national pour gérer la crise.

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L’annulation de cette visite revêt une importance particulière dans le contexte de la politique régionale et internationale du Burkina Faso. Alors que le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le Président malien Assimi Goita ont confirmé leur participation à ce sommet crucial pour le renforcement des relations économiques entre la Chine et l’Afrique, l’absence du Burkina Faso souligne la gravité de la situation sécuritaire que traverse le pays.

Selon une source proche de la Présidence du Faso, cette annulation est une réponse directe à l’urgence nationale. Une délégation du gouvernement de la Transition s’est déjà rendue sur les lieux de l’attaque pour exprimer la solidarité des autorités avec les victimes et leurs familles.

Le Burkina Faso, sous la direction d’Ibrahim Traoré, continue de faire face à des défis sécuritaires majeurs, lesquels dictent désormais ses priorités politiques et diplomatiques.