Le chef de l’opposition du Somaliland, Abdirahman Cirro, a remporté l’élection présidentielle de la région, a rapporté mardi le média Garowe Online cité par Reuters.

La Commission électorale a indiqué que le chef du parti d’opposition Waddani avait remporté 64 % des voix.

Le président sortant Muse Bihi Abdi, qui briguait un second mandat, a eu 35 % des voix lors des élections qui ont eu lieu la semaine dernière.

Les deux candidats ont promis de renforcer la démocratie, de stimuler la croissance économique et d’obtenir la reconnaissance internationale que le Somaliland recherche depuis 33 ans.

Il s’agissait du quatrième scrutin présidentiel organisé dans la région depuis la séparation du pays de la Somalie il y a plus de trois décennies.

Le Somaliland a depuis lors conservé son propre gouvernement, sa propre monnaie et ses propres structures de sécurité, malgré son manque de reconnaissance internationale, ce qui a limité son accès au financement international.

La région a construit un environnement politique stable qui contraste fortement avec les difficultés sécuritaires de la Somalie.

Le vote a eu lieu dans un contexte de tensions croissantes avec Mogadiscio au sujet de l’accord du Somaliland accordant à l’Éthiopie, pays enclavé, l’accès à l’océan Indien en échange d’une reconnaissance politique.

Le Somaliland ou la république du Somaliland, est un ancien territoire britannique situé dans la Corne de l’Afrique. Son indépendance autoproclamée en 1991 par rapport à la Somalie et sa Constitution du 30 avril 2000 ne sont pas reconnues par la communauté internationale. Malgré tout, il tente de se faire reconnaitre. D’après le site Britannica, le gouvernement du Somaliland a rejeté en 2003 les invitations à participer aux pourparlers de paix visant à réunifier la Somalie, affirmant que son statut d’indépendance l’empêchait de prendre part à de telles discussions.

Lire aussi : Niger : Paris réclame la libération d’un Français détenu