À quelques mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la tension monte d’un cran. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) a annoncé, vendredi 11 avril, la suspension de sa participation à la Commission électorale indépendante (CEI). Une décision qui intervient dans un climat politique déjà fragilisé, marqué par les critiques répétées sur la transparence du processus électoral.
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C’est au siège du parti que son porte-parole, Bredoumy Soumaïla, a officialisé cette décision. Il a évoqué des « dysfonctionnements persistants » au sein de l’organe électoral, pointant notamment la liste électorale provisoire récemment publiée par la CEI, jugée incomplète et contestée. Ce retrait stratégique du PDCI-RDA fait écho à celui du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui avait exprimé des griefs similaires quelques jours plus tôt.
Le malaise s’étend aussi aux députés du PDCI, qui appellent désormais à une mobilisation internationale. « La situation est critique. Si rien n’est fait, le pays risque de replonger dans des troubles graves », a prévenu le député Simon Doho. Il appelle à « un dialogue immédiat entre toutes les forces vives de la nation » pour apaiser les tensions et garantir un scrutin équitable.
En toile de fond, la méfiance envers la CEI se renforce, tandis que l’opposition réclame des réformes urgentes pour crédibiliser l’élection à venir. Dans ce contexte, l’appel lancé à la communauté internationale sonne comme une ultime tentative de prévenir une nouvelle crise préélectorale dans le pays.