Alors que le conflit entre l’Iran et Israël entre dans sa sixième journée, la tension franchit un nouveau cap. Le guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a adressé ce 18 juin un avertissement cinglant aux États-Unis, désignant nommément l’ancien président Donald Trump, en réaction à ses propos jugés provocateurs.
Dans un discours télévisé d’une rare fermeté, Khamenei a accusé Washington d’attiser les flammes du conflit, prévenant que toute tentative d’ingérence militaire américaine engendrerait des « dégâts irréparables ». Il a par ailleurs rejeté avec vigueur les appels à la reddition lancés par Trump :
« Cette nation ne se rendra jamais à l’imposition de qui que ce soit. Les menaces ne concernent que ceux qui en ont peur. »
À travers ces mots, Khamenei réaffirme la stratégie de résistance absolue de l’Iran, refusant aussi bien une guerre imposée qu’une paix imposée.
Lire aussi : Côte d’Ivoire–Guinée : Doumbouya vante la stabilité à Abidjan
Téhéran promet une riposte totale à toute implication étrangère
Loin de se limiter à des avertissements verbaux, Téhéran élargit désormais le périmètre de ses menaces. L’ambassadeur iranien à l’ONU, Ali Bahreini, a explicitement désigné les États-Unis comme complices des frappes israéliennes, et a averti qu’une implication directe américaine provoquerait une réaction militaire iranienne immédiate.
Depuis le 13 juin, Israël mène des frappes aériennes massives sur des infrastructures militaires iraniennes, affirmant vouloir empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. En réponse, Téhéran promet des représailles continues et sans relâche.
« La guerre sera affrontée par la guerre, les frappes par des frappes », a martelé Khamenei, en écho à une posture de dissuasion sans compromis.
Des sources militaires régionales rapportent que l’armée iranienne a été placée en état d’alerte maximale, tandis que les États-Unis ont ordonné l’évacuation immédiate de leurs ressortissants de Téhéran, signe d’une crainte croissante d’un embrasement régional.
Le Moyen-Orient au bord de l’embrasement
Les signaux d’escalade se multiplient : menaces réciproques, mobilisation militaire, et désormais l’annonce d’une « surprise stratégique » par l’Iran, qualifiée de « mémorable pour des siècles ». Une déclaration qui fait redouter un acte militaire de grande ampleur, dont les conséquences pourraient dépasser les frontières régionales.
Dans ce climat explosif, la communauté internationale peine à agir, et les appels au cessez-le-feu restent lettre morte. L’équilibre du Moyen-Orient paraît suspendu à une étincelle, tandis que le spectre d’un conflit généralisé entre grandes puissances se dessine à l’horizon.
Le bras de fer entre Israël, l’Iran et désormais indirectement les États-Unis atteint une intensité critique. La posture de défi affichée par Téhéran, les avertissements de Khamenei et le silence stratégique de Washington font planer la menace d’un embrasement aux conséquences mondiales. Dans une région déjà marquée par des décennies d’instabilité, la moindre provocation pourrait faire basculer le monde dans une nouvelle ère de confrontation ouverte.