Lors de la traditionnelle conférence de presse du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a vivement critiqué le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo. En réponse aux accusations formulées par Ibrahim Traoré contre la Côte d’Ivoire, Coulibaly n’a pas hésité à qualifier le PPA-CI de parti « pro-putschiste ».

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Coulibaly a souligné que le PPA-CI semble soutenir les régimes militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État, une déclaration qui vise directement Laurent Gbagbo et ses partisans. Cette réaction fait suite aux propos de Traoré, président du Burkina Faso, qui a accusé la Côte d’Ivoire d’héberger un centre des opérations de l’armée française dirigé contre Ouagadougou. Le PPA-CI avait vivement réagi en demandant des explications au gouvernement ivoirien, jugeant ces accusations très graves.

Le parti de Gbagbo a même appelé à une enquête parlementaire pour clarifier la situation auprès du public. Amadou Coulibaly, tout en reconnaissant que la Côte d’Ivoire est un pays démocratique et n’ayant pas d’objection à une telle enquête, a renvoyé les journalistes aux déclarations du ministre de la Défense. Celui-ci a nié toute intention de déstabiliser le Burkina Faso.

Cette altercation verbale entre le gouvernement et le PPA-CI révèle les tensions politiques persistantes en Côte d’Ivoire. Les accusations de Traoré et les répliques qui ont suivi montrent combien les relations entre les différents acteurs politiques restent fragiles et sujettes à des conflits ouverts. La demande du PPA-CI pour une enquête parlementaire illustre également l’importance pour certains partis de maintenir une transparence sur les questions de sécurité nationale et de politique extérieure.