Rigobert Soro, frère cadet de l’ex-président du Parlement ivoirien Guillaume Soro, a été suspendu de ses fonctions à titre conservatoire. Cette décision intervient après des manquements graves constatés lors d’une intervention policière le 12 février 2025 dans le quartier Jean-Folly, à Port-Bouët.

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Ce soir-là, sous une pluie battante, une équipe du commissariat du 24e arrondissement a fait irruption dans un fumoir à ciel ouvert, sans constater d’activité illicite. À proximité, un maquis était animé, attirant davantage l’attention des agents. Selon plusieurs témoins, l’un des policiers a tiré un coup de feu sans raison apparente, provoquant la panique parmi les habitants. La situation a rapidement dégénéré, conduisant à une course-poursuite désordonnée au sein du quartier.

Au cours de cette opération, un policier a blessé accidentellement l’un de ses collègues à la jambe gauche en tirant à nouveau. Au total, cinq coups de feu ont été recensés. De retour au commissariat, Rigobert Soro a rédigé un rapport faisant état d’un échange de tirs, une version aussitôt remise en cause par des témoignages et des enquêtes internes. Face aux contradictions relevées, la hiérarchie a décidé de sa suspension immédiate, en attendant les conclusions définitives de l’affaire.

L’annonce de cette mesure a suscité une vive réaction de Guillaume Soro, qui s’est exprimé sur sa page Facebook officielle. Toutefois, malgré les interprétations de certains partisans de l’ancien président de l’Assemblée nationale, les autorités assurent que cette suspension repose uniquement sur des considérations disciplinaires, excluant toute motivation politique. L’affaire continue d’alimenter les débats, mettant en lumière les exigences de rigueur et de responsabilité au sein des forces de l’ordre ivoiriennes.