Les pourparlers de paix organisés sous l’égide des États-Unis pour tenter de trouver une issue au conflit dévastateur qui ravage le Soudan ont débuté à Genève mercredi, mais sans la participation essentielle de l’armée soudanaise, et avec des doutes sur la présence des Forces de soutien rapide (FSR). Ce premier jour de discussions se déroule dans un contexte de crise humanitaire d’une ampleur alarmante.
Malgré la présence de diplomates de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de l’Union africaine et des Nations unies, l’absence des principales parties belligérantes, notamment l’armée soudanaise, compromet sérieusement l’efficacité de ces pourparlers. Les FSR, un groupe paramilitaire né des milices janjawids sous le régime de l’ancien président Omar el-Béchir, étaient censées envoyer une délégation, mais la clarté sur leur participation reste incertaine. Un porte-parole des FSR a refusé de commenter la présence du groupe aux discussions.
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Le conflit, qui a éclaté en avril de l’année dernière lorsque les tensions entre l’armée et les FSR ont dégénéré en combats ouverts, a dévasté la capitale, Khartoum, avant de s’étendre à d’autres régions du pays. Les violences ont fait des milliers de morts, et le Soudan est maintenant confronté à l’une des pires crises humanitaires au monde. Des atrocités, y compris des viols massifs et des meurtres à motivation ethnique, sont signalées, qualifiées de crimes de guerre par les Nations unies.
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Commandez MaintenantDans une déclaration commune publiée sur X par Tom Perriello, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Soudan, les États-Unis et leurs partenaires ont souligné leurs efforts pour faciliter un accès humanitaire et un cessez-le-feu, bien que ces objectifs semblent lointains sans l’engagement des parties belligérantes.
Le général Abdel-Fattah Burhan, chef de l’armée soudanaise, a rejeté l’idée de négociations de cessez-le-feu tant que les FSR n’auront pas cessé de s’emparer des habitations civiles. Il a accusé les FSR de prôner la paix tout en poursuivant des actions militaires agressives. La tension reste donc élevée, avec des perspectives de paix encore incertaines.