La décision récente du président américain Donald Trump de suspendre l’aide extérieure pour une période de trois mois a des implications majeures pour plusieurs régions du monde, notamment l’Afrique francophone. Cette pause affecte plus de 68 milliards de dollars alloués en 2023 à divers programmes internationaux, dont ceux destinés à l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

L’AES comptait sur un soutien financier important pour ses projets humanitaires, sanitaires et économiques. Cependant, avec cette suspension, ces pays se retrouvent face à un dilemme stratégique : trouver de nouveaux partenaires ou revoir leurs priorités budgétaires. Les déclarations de Trump reflètent sa doctrine « America First », selon laquelle chaque dollar envoyé à l’étranger doit être considéré comme un investissement plutôt qu’un don.

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Cette décision risque d’accélérer le rapprochement entre les pays membres de l’AES et d’autres puissances mondiales comme la Russie ou la Chine. Le Mali et le Burkina Faso ont déjà renforcé leur coopération militaire avec Moscou, tandis que le Niger explore des options économiques alternatives après sa rupture avec la France.

Les conséquences économiques seront profondes dans ces pays déjà confrontés à des restrictions financières internationales. L’économiste nigérien Ibrahim Adamou Louché souligne que les financements extérieurs se tarissent rapidement, obligeant ces nations soit à augmenter leur pression fiscale intérieure soit à renforcer leur coopération avec d’autres puissances émergentes.
En somme, cette suspension n’est pas seulement une pause temporaire, mais pourrait marquer un changement durable dans les alliances géopolitiques africaines.

Si les États-Unis maintiennent cette position restrictive vis-à-vis des aides extérieures traditionnelles occidentales, il est probable que plusieurs pays africains devront redéfinir leurs modèles économiques et diplomatiques pour s’adapter aux nouvelles réalités mondiales.