Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française, vient de recevoir une bouffée d’air frais dans ses ennuis judiciaires. Après avoir purgé une partie de sa peine sous surveillance électronique, l’homme politique de 70 ans a officiellement obtenu une libération conditionnelle et, depuis mercredi 14 mai 2025, son bracelet électronique lui a été retiré.
Cette nouvelle marque un tournant dans une saga qui a bouleversé le paysage politique français et vu un ancien chef d’État traduit devant la justice et condamné. C’est un événement rare dans l’histoire politique française.
Une lourde peine, allégée par la loi
Sarkozy a été condamné le 1er mars 2021 en première instance, et sa condamnation a été confirmée en appel le 17 mai 2023. En décembre 2024, la plus haute autorité judiciaire française, la Cour de cassation, a rejeté son pourvoi, confirmant la peine d’un an de prison.
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N’ayant plus aucun recours, l’ancien président a commencé à purger sa peine sous surveillance électronique – une forme d’assignation à résidence, plutôt que derrière les barreaux. Toutefois, le droit pénal français permet aux détenus âgés de 70 ans ou plus de demander une modification de peine avant d’avoir purgé la moitié de leur peine, sous certaines conditions.
Profitant de cette disposition, Nicolas Sarkozy a demandé une libération conditionnelle peu après son 70e anniversaire, le 28 janvier, et celle-ci lui a finalement été accordée cette semaine.
Du silence à la libération
Au début, Nicolas Sarkozy semblait réticent à demander une libération anticipée. Le jour de son anniversaire, il a posté sur X (anciennement Twitter) qu’il ne souhaitait pas donner l’impression de rechercher un quelconque privilège, bien qu’il y ait légalement droit. Il a souligné son intention de se retirer de la vie publique, en maintenant son innocence et en continuant à prétendre qu’il était victime d’injustice.
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De nombreux observateurs politiques ont interprété son message comme un retrait digne, un refus de se servir de son statut pour échapper à tout le poids de la justice. Mais l’évolution de la situation aujourd’hui montre que Sarkozy a finalement choisi de faire valoir ses droits, comme tout autre citoyen.
Son bracelet désormais retiré, Nicolas Sarkozy est techniquement un homme libre, même si l’ombre de sa condamnation plane toujours sur son héritage. Il reste sous surveillance judiciaire et pourrait encore faire l’objet d’autres poursuites judiciaires : il est impliqué dans plusieurs affaires en cours liées au financement de campagne et au trafic d’influence.