Ce 2 mars 2025, Max Olivier Obame, porte-parole de la présidence gabonaise, a démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant la démission du président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, de l’armée.
Cette mise au point intervient après une apparition publique remarquée du chef de l’État au stade de l’Amitié d’Angondjé, où, vêtu de son uniforme militaire et brandissant le drapeau national, il a suscité des spéculations sur un éventuel départ des forces armées.
Les propos du président entretiennent le suspense
Lors de cette manifestation, le général Oligui Nguema a déclaré :
« J’ai entendu vos appels, je vous ai écoutés et croyez-moi, je vous ai compris. J’ai pris acte et je reviendrai pour répondre dans les tous prochains jours. »
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Ces paroles ont alimenté les conjectures quant à une possible mise en disponibilité, étape nécessaire s’il envisage de se porter candidat à l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025.
Les exigences légales pour une candidature présidentielle
Selon l’article 190 du Code électoral gabonais, les officiers généraux, ainsi que d’autres catégories de fonctionnaires, doivent démissionner ou être mis en disponibilité préalablement à leur candidature à des fonctions électives.
La date limite de dépôt des candidatures étant fixée au 8 mars 2025, le président Oligui Nguema devra clarifier sa position militaire avant cette échéance pour se conformer aux dispositions légales.
Les implications d’une éventuelle démission militaire
La situation actuelle soulève plusieurs questions sur l’avenir politique du Gabon.
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Commandez MaintenantSi le général Oligui Nguema décide de quitter l’armée pour se présenter à la présidentielle, cela pourrait être perçu comme une volonté de prolonger son influence au-delà de la transition.
Cependant, en restant à l’écart de la course électorale, il renforcerait l’image d’une transition impartiale et favoriserait la crédibilité du processus démocratique.
Par ailleurs, la récente adoption d’une nouvelle constitution, approuvée par référendum en décembre 2024, introduit des modifications significatives dans la gouvernance du pays.
Ces réformes visent à prévenir les dérives dynastiques et à instaurer une limitation des mandats présidentiels.
Toutefois, certains observateurs craignent que ces changements puissent être utilisés pour consolider le pouvoir en place, surtout si le président de la transition décide de se porter candidat.
La communauté internationale et les acteurs locaux surveillent de près ces développements.
La manière dont le président Oligui Nguema gérera son statut militaire et ses ambitions politiques aura un impact déterminant sur la perception de la transition en cours et sur l’avenir démocratique du Gabon.