Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé dimanche 7 juillet au soir qu’il présenterait lundi matin sa démission au président Emmanuel Macron. C’est une conséquence directe des élections législatives qui ont placé la gauche en tête. Néanmoins , il s’est dit prêt à rester à Matignon « aussi longtemps que le devoir l’exigera », dans le contexte des Jeux olympiques.
« Ce soir, la formation politique que j’ai représentée dans cette campagne, quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines, ne dispose pas d’une majorité. Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République », a-t-il déclaré sur le perron de Matignon.
Alors que la France « se prépare à accueillir le monde dans quelques semaines » pour les Jeux olympiques, « j’assumerai bien évidemment mes fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera », a-t-il ajouté.
Plus tôt, l’Elysée avait fait savoir qu’Emmanuel Macron ne ferait pas appel dans l’immédiat à un nouveau premier ministre, le chef de l’Etat souhaitant attendre que l’Assemblée nationale « se structure » avant de nommer un nouveau chef du gouvernement.
Les risques évoqués par Gabriel Attal
Il a fait valoir que « trois risques » à ses yeux avaient été « écartés par les Français » aux législatives : « Le risque d’une majorité absolue dominée par La France insoumise. Le risque d’une majorité absolue dominée par le Rassemblement national et le risque d’une disparition du mouvement qui incarne nos idées et nos valeurs », si bien qu’« aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes ».
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Commandez Maintenant« Le centre de gravité du pouvoir sera (…) désormais, plus que jamais, entre les mains du Parlement », a-t-il ajouté en invitant les députés à « inventer quelque chose de neuf, de grand, d’utile ».
Pour cela, il faut bâtir une offre politique nouvelle basée sur des « valeurs claires : garantir l’union et ne jamais céder à la division, incarner l’autorité tout en conservant notre humanité, agir pour la sécurité », a expliqué Gabriel Attal.
L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire est arrivée en tête des législatives avec entre 171 et 199 députés, selon les dernières estimations. Aucun bloc n’a la majorité absolue. La majorité sortante est arrivée deuxième avec entre 152 à 169 députés (contre 250 dans l’Assemblée sortante) et le Rassemblement national troisième (entre 134 à 152 sièges).
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Avec Le Monde