Dans un discours enflammé prononcé à Mama, son village natal, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a violemment dénoncé les agissements du pouvoir en place, qu’il accuse de vouloir l’exclure de la scène politique en vue de la présidentielle de 2025. Il affirme être la cible d’un projet délibéré visant à l’écarter, tout comme d’autres figures majeures de l’opposition, telles que Tidjane Thiam et Guillaume Soro.
« Tu viens chez moi et tu veux me chasser ? Jamais », a lancé Gbagbo, s’adressant directement au président Alassane Ouattara, qu’il accuse de vouloir briguer un quatrième mandat en violation flagrante de la Constitution ivoirienne. L’ex-chef d’État fustige l’absence de son nom sur la liste électorale provisoire publiée par la Commission électorale indépendante (CEI), qu’il considère comme un acte de provocation.
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Laurent Gbagbo conteste également la légitimité du troisième mandat de son successeur, arguant que l’argument avancé en 2020 la mort du candidat désigné, Amadou Gon Coulibaly ne saurait justifier un nouveau passage en force : « Amadou Gon est-il encore décédé aujourd’hui ? »
Face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire, le fondateur du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) annonce une riposte déterminée : « S’ils cherchent la bagarre, ils vont la trouver. Nous allons prendre la rue d’Abidjan. »
Ce discours marque un tournant dans le climat politique à l’approche du scrutin de 2025, faisant planer le spectre d’une nouvelle confrontation entre les poids lourds de la vie politique ivoirienne. Gbagbo, fidèle à sa posture de combattant, prévient : il ne se laissera pas effacer sans résistance.