Samedi dernier, les rues d’Accra ont été le théâtre de manifestations massives. Les citoyens ghanéens, excédés par les coupures d’électricité, ont exigé la fin des interruptions intempestives qui paralysent leur quotidien depuis des années.

Connu sous le terme « Dumsor », qui signifie littéralement « éteint » et « allumé » en akan, ce phénomène décrit des coupures de courant fréquentes et imprévisibles. Ces interruptions ont eu des conséquences désastreuses sur les plans social, économique et commercial, notamment entre 2015 et aujourd’hui.

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La crise du Dumsor a pris de l’ampleur depuis 2012, atteignant un point critique en 2015. Cette année-là, la situation est devenue insoutenable, déclenchant des manifestations d’envergure et des campagnes virales sur les réseaux sociaux, soutenues par des personnalités publiques telles qu’Yvonne Nelson et Sarkodie.

Ces coupures d’électricité affectent gravement la vie quotidienne des Ghanéens. Les ménages souffrent de perturbations constantes, les étudiants peinent à étudier dans l’obscurité et les services de santé sont compromis par l’instabilité de l’alimentation électrique. Cette situation a également alimenté une agitation sociale croissante, la population perdant confiance en la capacité du gouvernement à résoudre le problème efficacement.

Les PME sont particulièrement touchées, beaucoup étant contraintes de fermer en raison des coûts prohibitifs des générateurs. Près de 50 % des petites industries ont subi des arrêts de production significatifs, entraînant une baisse de productivité et des pertes financières importantes.

Face à cette crise énergétique persistante, les manifestants d’Accra exigent des solutions immédiates et durables pour rétablir un approvisionnement électrique stable et fiable au Ghana.