À Accra, la capitale du Ghana, le débat autour du projet de loi anti-LGBTQ continue de susciter de vives réactions. Mardi 10 octobre 2024, des centaines de Ghanéens sont descendus dans les rues pour exhorter la Cour suprême à accélérer la mise en œuvre de cette législation controversée. Adopté par le Parlement le 28 février 2024, le projet de loi prévoit des peines d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans pour les personnes s’identifiant comme LGBTQ.

Lire aussi : Niger : Neuf personnalités déchues de leur nationalité

Depuis son adoption, le texte a fait l’objet de deux plaintes visant à empêcher sa transmission au président Nana Akufo-Addo pour promulgation. Les opposants au projet de loi contestent principalement sa constitutionnalité, arguant qu’il viole les droits fondamentaux des individus. Cependant, une grande partie de la population semble favorable à cette loi, comme en témoignent les manifestations de soutien à Accra.

Le 17 juillet dernier, la plus haute juridiction ghanéenne a reporté sa décision concernant les injonctions, expliquant qu’elle se prononcerait après avoir statué sur la constitutionnalité du texte. Cette attente prolonge l’incertitude sur le sort du projet de loi.

L’approbation du président Akufo-Addo est cruciale pour que le texte devienne une loi. Cependant, le chef de l’État a plusieurs options : il peut promulguer la loi, la rejeter ou la soumettre au Conseil d’État pour une évaluation approfondie.

Le projet de loi continue de diviser l’opinion publique et suscite un débat national autour des droits humains, des valeurs culturelles et de la législation. Les manifestants à Accra ont, quant à eux, clairement exprimé leur souhait de voir la loi entrer en vigueur sans plus de délais, réclamant ainsi une réponse rapide de la justice et du président.