Ghana : Plusieurs ministres sur la sellette

Le président ghanéen John Dramani Mahama a lancé un avertissement sans précédent à son gouvernement. Tous les ministres et hauts responsables doivent impérativement déclarer leur patrimoine avant le 7 mai 2025, sous peine de limogeage immédiat. Cette mesure stricte s’inscrit dans une campagne résolue de lutte contre la corruption, pilier central de son mandat entamé en janvier 2025.

Face à un faible taux de conformité initial, Mahama a durci le ton, rappelant que la date limite, déjà repoussée du 31 mars au 7 mai, serait désormais intransigeante. Il a ainsi déclaré : « Si, à la fin de la journée du 7 mai, certains n’ont toujours pas déclaré leurs avoirs, ils seront automatiquement démis de leurs fonctions ». Cette rigueur s’applique à tous, ministres, députés, personnels de la présidence, et même au président lui-même, qui a donné l’exemple en déclarant publiquement ses biens dès février 2025.

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Plus de quarante membres du gouvernement ont déjà été sanctionnés pour non-respect de cette obligation, devant verser l’équivalent de quatre mois de salaire, dont un mois reversé au Ghana Medical Trust Fund, un fonds public surnommé « Mahama Cares », destiné à améliorer les services de santé. Par ailleurs, un nouveau code de conduite a été instauré, interdisant les conflits d’intérêts, l’achat de biens publics par des responsables en poste, limitant la valeur des cadeaux reçus, et encadrant strictement les voyages officiels.

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Cette campagne de moralisation intervient dans un contexte économique difficile, marqué par un défaut de paiement de la dette en 2023 et plusieurs scandales de corruption sous les précédents gouvernements. Le président Mahama affiche une volonté claire de restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions, en imposant une gouvernance exemplaire et responsable.

Cette initiative, saluée par la société civile, pourrait constituer un tournant majeur dans la lutte contre la corruption au Ghana, renforçant ainsi l’État de droit et la transparence au sommet de l’État. Souhaitez-vous que je vous détaille les implications économiques de cette politique ?

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