John Dramani Mahama, figure emblématique de la politique ghanéenne, aspire à un retour au pouvoir, fort de son expérience riche et diversifiée. À 65 ans, cet ancien président, qui a dirigé le Ghana de 2012 à 2017, incarne une continuité politique marquée par des décennies de service.

Issu d’une famille influente, Mahama a grandi entre Damongo et Accra, où il a côtoyé les sphères du pouvoir dès son enfance. Son père, ancien ministre, a été emprisonné lors d’un coup d’État, une épreuve qui a façonné la résilience et la perspective du jeune John. Après des études supérieures au Ghana et en Russie, il a entamé une carrière politique en 1996 au sein du Congrès National Démocratique (NDC).

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Son ascension rapide l’a conduit à des postes stratégiques, notamment ministre de la Communication, vice-président, puis président après la disparition soudaine de John Atta Mills. Mahama s’est alors distingué par son pragmatisme et ses talents de communicateur, bien que ses mandats aient été entachés par des scandales de corruption et des défis économiques.

Auteur acclamé, Mahama a su captiver l’opinion avec ses mémoires, Mon premier coup d’État, où il partage une vision intime de ses expériences. Ses écrits, salués par des figures comme Chinua Achebe, témoignent d’une pensée analytique et d’une compréhension profonde des réalités africaines.

Alors qu’il brigue un nouveau mandat, Mahama insiste sur la nécessité de redresser un pays qu’il estime « en mauvaise direction ». Ses critiques doutent néanmoins de sa capacité à incarner le renouveau. Pourtant, son pragmatisme, dans un contexte de promesses électorales souvent irréalistes, pourrait séduire un électorat en quête de stabilité et de sincérité.

John Dramani Mahama demeure ainsi un acteur incontournable du paysage politique ghanéen, oscillant entre passé et promesse d’un avenir meilleur.