Après qu’une séance du Parlement de la CEDEAO a été le théâtre d’un affrontement verbal entre le député sénégalais Guy Marius Sagna et son homologue ivoirienne Adjaratou Traoré. L’altercation a éclaté suite aux critiques acerbes de Sagna envers les chefs d’État ouest-africains, les accusant d’être à l’origine de « l’appauvrissement » de la région et remettant en question l’utilisation du terme « pauvreté » par le PNUD dans son rapport sur l’Afrique de l’Ouest.

La tension est montée d’un cran lorsque Traoré a demandé à Sagna de modérer ses propos, estimant qu’il manquait de respect aux dirigeants. L’échange s’est rapidement envenimé, conduisant à des accusations mutuelles. Ce climat de confrontation reflète les profondes divisions au sein du Parlement de la CEDEAO, où Sagna se distingue comme l’un des rares députés à critiquer ouvertement les dérives des chefs d’État et de gouvernement.

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Face à cette situation tendue, un député togolais a lancé une pétition pour la destitution de Sagna, initiative qui a suscité une vive réaction du front « Touche Pas A Ma Constitution ». Ce mouvement a condamné fermement les menaces à l’encontre du député sénégalais et réaffirmé son soutien indéfectible. Selon eux, la lutte que mène Sagna aux côtés des peuples africains est le prolongement des positions du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, exprimées lors du 65ᵉ sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.

Lors de ce sommet, Faye avait insisté sur la nécessité de respecter l’ordre constitutionnel et républicain, tout en condamnant les manipulations constitutionnelles à des fins électoralistes. Il avait également souligné l’importance de renforcer le lien de confiance entre les peuples et leurs dirigeants, un principe fondamental pour une CEDEAO véritablement centrée sur les citoyens.

Le front « Touche Pas A Ma Constitution » encourage les autorités sénégalaises à poursuivre leurs efforts pour promouvoir une CEDEAO des peuples, une vision qui vise à renforcer la transparence et la responsabilité dans la gouvernance. La lutte de Guy Marius Sagna incarne cette aspiration à une organisation plus démocratique et respectueuse des droits des citoyens, et son engagement continue d’être crucial pour l’avenir de la région.

En somme, le combat de Sagna au Parlement de la CEDEAO est non seulement une lutte pour la transparence et l’intégrité, mais aussi une bataille pour une meilleure représentation des peuples africains au sein de leurs institutions.