Joseph Kabila, ancien président de la République Démocratique du Congo (RDC), a récemment exprimé de vives critiques envers la gestion actuelle du pays par Félix Tshisekedi, qu’il accuse de mener la nation vers l’implosion. Selon lui, la crise qui secoue l’Est du pays, bien au-delà des attaques du M23, découle de problèmes politiques, sociaux et éthiques plus profonds. Kabila suggère que cette situation trouve ses racines dans la rupture de l’accord politique qui avait structuré la gouvernance congolaise après son départ du pouvoir. Selon l’ex-président, depuis la mise à mal de cet accord, la RDC s’est dirigée vers une détérioration de son équilibre politique.

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L’ancien chef d’État va encore plus loin en dénonçant la façon dont le gouvernement actuel réduit la crise à un simple conflit avec le Rwanda et le M23. Kabila affirme que cette approche simpliste empêche la compréhension de la véritable complexité du conflit, qui repose également sur des tensions internes que le pouvoir refuse de reconnaître. Pour lui, la guerre dans l’Est est multidimensionnelle, touchant des sphères politiques, sociales et éthiques, et ne pourra être résolue uniquement par des interventions militaires.

Cependant, son discours suscite des interrogations sur ses véritables intentions. Après plusieurs années de silence, Kabila semble chercher à se repositionner comme une alternative face à Tshisekedi. Certains se demandent si ce n’est pas aussi une manière de justifier indirectement les mouvements rebelles et les groupes armés liés à son époque. En dénonçant les failles de l’actuel gouvernement, Kabila cherche-t-il à s’imposer comme un acteur incontournable de la politique congolaise, tout en jouant sur les tensions internes du pays ?