Dans une initiative rare qui a suscité un espoir prudent et un débat houleux, le président russe Vladimir Poutine a posé cinq conditions clés pour mettre fin à la guerre dévastatrice en Ukraine, qui dure depuis trois ans. Cette proposition intervient dans un contexte de pression diplomatique accrue, notamment de la part du président américain Donald Trump, visiblement frustré par la réticence de Moscou à engager des négociations sérieuses sur un cessez-le-feu.
Selon des sources russes au courant des négociations en cours, les exigences de Poutine visent à remodeler le paysage géopolitique en Europe de l’Est et à tester la volonté de compromis de l’Occident. Le Kremlin n’a pas encore publié de déclaration officielle, mais ces conditions annoncées marquent un tournant dans ce conflit, devenu le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les cinq conditions de Vladimir Poutine pour la paix
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Des sources proches du Kremlin ont confirmé les exigences suivantes comme base d’un éventuel accord de paix :
- Une garantie écrite des puissances occidentales que l’OTAN ne s’élargira pas à l’Ukraine, à la Géorgie, à la Moldavie ou à toute autre ancienne république soviétique ;
- Une neutralité formelle de l’Ukraine, ce qui signifie qu’elle ne rejoindra aucune alliance militaire ;
- Une levée partielle des sanctions occidentales, notamment celles qui ont paralysé l’économie russe ;
- Un règlement de la question du gel des avoirs souverains russes détenus à l’étranger ;
- Des garanties de protection des populations russophones en Ukraine.
Un haut responsable russe a résumé la situation sans détour : « Poutine est prêt à faire la paix, mais pas à n’importe quel prix.»
L’influence de Trump : pressions et promesses
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Le président Trump, qui a promis à plusieurs reprises de mettre fin rapidement à la guerre s’il était réélu, semble jouer un rôle plus actif dans la diplomatie de la coulisse. Après un entretien téléphonique de deux heures avec Poutine la semaine dernière, le dirigeant russe aurait accepté de commencer à rédiger un protocole d’accord avec l’Ukraine, qui définirait une feuille de route vers un cessez-le-feu.
Cependant, la Russie n’a pas encore proposé de calendrier concret pour la finalisation du document, ce qui fait craindre que le processus ne traîne indéfiniment. Les responsables ukrainiens et occidentaux restent sceptiques, accusant Moscou de bloquer les négociations tout en poursuivant l’escalade de ses opérations militaires, notamment dans l’est de l’Ukraine.
Trump, pour sa part, a mis en garde Poutine contre le risque de « jouer avec le feu », témoignant d’une impatience croissante face aux signaux contradictoires du Kremlin.