La décision du président Umaro Sissoco Embaló de fixer les élections présidentielles et législatives en Guinée-Bissau au 30 novembre 2025 a suscité une vive réaction de l’opposition. Cette dernière accuse le chef de l’État de vouloir prolonger son mandat au-delà de la date prévue, alors que selon elle, celui-ci devrait expirer le 27 février 2025. La Cour suprême, quant à elle, a statué que le mandat du président se termine le 4 septembre prochain.
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La controverse trouve son origine dans la dissolution du Parlement par le président Embaló en décembre 2023, après des affrontements armés qualifiés de tentative de coup d’État. Les élections législatives, initialement prévues pour le 24 novembre 2024, avaient été reportées sine die en raison de difficultés logistiques et financières.
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Commandez MaintenantCertains spécialistes soutiennent que la programmation simultanée des élections est conforme à la loi électorale, qui permet de tenir ces scrutins entre le 23 octobre et le 25 novembre de l’année marquant la fin de la législature et du mandat présidentiel. Cependant, l’opposition reste ferme dans sa position, dénonçant une manœuvre pour maintenir le président au pouvoir.
La situation est aggravée par la présence d’une mission conjointe de la CEDEAO et de l’ONU, qui vise à faciliter un consensus sur le calendrier électoral. Cette crise politique souligne les défis persistants que connaît la Guinée-Bissau, pays habitué aux troubles politiques et aux incertitudes institutionnelles.