La visite officielle du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, en République de Guinée marque une étape significative dans le raffermissement des relations entre deux nations unies par une histoire commune et des défis partagés. Accueilli par son homologue guinéen Amadou Oury Bah, le chef du gouvernement sénégalais a participé à une série d’échanges de haut niveau, en présence des ministres sectoriels des deux pays. Cette mission, à la fois d’amitié et de travail, a permis de poser les bases d’une coopération bilatérale renforcée et plus pragmatique.

Les discussions ont porté sur les secteurs stratégiques que sont les mines, l’énergie, les infrastructures, la pêche et la culture. À travers ces domaines, les deux parties entendent bâtir un modèle concret de coopération Sud-Sud, en s’appuyant sur leurs complémentarités économiques. Le Palais de la Colombe, siège de ces travaux techniques, a ainsi été le théâtre d’une volonté partagée de transformer les ambitions en actions concertées.

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Au sortir d’une audience accordée par le président guinéen, le Général Mamadi Doumbouya, les deux Premiers ministres ont livré une déclaration commune empreinte de réalisme et d’espoir. Pour Amadou Oury Bah, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique d’unité régionale : « Il nous faut désormais dépasser les approches classiques et proposer des solutions innovantes face aux attentes légitimes de nos populations, notamment les jeunes, qui aspirent à un avenir meilleur. » Le chef du gouvernement guinéen a également insisté sur la nécessité de construire un pôle de stabilité et d’intégration régionale fondé sur une coopération économique solidaire.

Ousmane Sonko a abondé dans le même sens, appelant à une mutualisation des ressources entre États voisins pour impulser un développement endogène. Selon lui, « la Guinée ne peut aller loin sans le Sénégal, pas plus que le Sénégal ne peut progresser seul. Il est temps de dépasser les malentendus historiques pour se concentrer sur l’essentiel : la construction d’un avenir commun. »

Ce déplacement s’inscrit dans la continuité des efforts entamés le 24 mai dernier à Conakry, lors de la sixième grande commission mixte de coopération bilatérale, au cours de laquelle les deux pays avaient signé une quinzaine d’accords de partenariat. Cette visite de Sonko sonne comme une confirmation politique de cette dynamique nouvelle.

Au-delà des discours, c’est une vision d’intégration régionale pragmatique qui s’esquisse. Une vision fondée sur l’écoute, la concertation et l’action. Les deux chefs de gouvernement, dans un contexte africain en quête de souveraineté économique et d’unité politique, ont jeté les bases d’une coopération renouvelée qui pourrait faire école.